jeudi 18 février 2016

Objectif Marathon. Et rêver seule.

Je l'avais prévu : un marathon au printemps 2016.
Chose non anodine car il s'agira d'un premier marathon. 
On se lance, enfin, on ose. Il y a trois ans, lorsque je débutais la course à pied plus assidûment, je ne l'aurais pas parié. Je me souviens d'ailleurs il y a deux ans avoir échangé avec quelqu'un sur les réseaux à ce sujet, avoir dit à l'époque que peut-être, la quête du Graal du coureur à pied, j'oserais en rêver pour mes 35 ans.

Le 24 avril prochain, je serai à Düsseldorf et je me lancerai dans cette aventure.
J'ai pris un an d'avance sur le rêve.
Düsseldorf. 
J'étais loin d'imaginer que ce premier marathon se ferait là-bas : Manchoise pure souche, je me voyais le 29 mai au Mont Saint-Michel, ou bien à Paris le 3 avril si je parvenais à me procurer un dossard via un concours ou autre.
Et puis il y a eu Philippe du blog The Crow qui donnait l’opportunité d'aller courir en Allemagne.
Je me souviens, ce jour là, je me suis dit que ça ne risquait rien d'essayer.
Essai transformé, Philippe me contacte quinze jours plus tard et m'annonce que le dossard me revient.
Je me souviens aussi de ma réaction : mitigée. Je savais effectivement que le week-end du 24 avril n'était pas le plus adéquat pour partir en famille à Düsseldorf et compter donc sur mes supporters préférés.
Chose confirmée quelques jours plus tard : impossible pour ma moitié de se faire remplacer à cette période. 
Au revoir mes supporters de cœur. 
Au revoir le marathon de Düsseldorf ?
"Non, il faut que tu y ailles" me poussait ma moitié, "c'est ton truc, c'est ton rêve, vas-y".
Un rêve seule, ça se fait ou bien ?
J'ai trouvé ça triste au départ : aller chercher ce rêve de courir ces 42.195 km dans cette ville allemande que je ne connais que par mes livres d'allemand du collège (Parce que Uwe und Petra y partaient en week-end. Ou qu'ils y habitaient je ne sais plus) et ne le partager avec un ou des êtres chers en chair et en os sur le moment ?
Espérer retrouver quelqu'un là-bas ?
Et si non, assumer d'être seule aussi loin pour ce sacré challenge ?

Je trouvais ça triste et puis j'en suis finalement arrivée à la conclusion que oui, j'irai vivre ce rêve seule, tout simplement parce que tout bien réfléchi, depuis trois ans de course à pied, c'est bel et bien seule que je me suis faite.
Pas de club, pas de partenaires de courses mais bel et bien des kilomètres sur routes et chemins avalés toute seule comme une grande, à évoluer toute seule comme une grande.
Donc Düsseldorf, tu y vas, toute seule comme une grande.
Je serai en tête à tête avec mes baskets et réfléchis déjà à l'endroit où j'avalerai des pâtes le samedi soir.
J'y réfléchis de loin bien sûr, en attendant, je continue de courir, seule, je me prépare, seule, une préparation plutôt non conventionnelle et on verra si ça passe.
Ça passera : parce que mes supporters préférés me suivront de loin, parce que les copains runners m'ont déjà rassuré en me disant qu'ils me supporteront à distance (je ne suis d'ailleurs pas si expressive mais si vous saviez comme vous me faites chaud au cœur souvent, vous, les copains ♥)
Parce que finalement, en course à pied, on est rarement seuls.
Düsseldorf, j'arrive bientôt.
Source : http://www.metrogroup-marathon.de/

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