dimanche 15 mai 2016

Les Sentiers de La Hague : le "petit" trail


Le dimanche 15 mai 2016 dans un coin de la tête depuis pas mal de temps.
L'année dernière, j'avais adoré courir mon premier trail de 20 kilomètres et plus via l'association des haguards sur les sentiers de la Hague qui ont donc donné son nom à cet évènement incontournable du mois de mai dans le Cotentin. Car si les Haguards proposent deux trails, il y a aussi de nombreuses courses VTT et des randos.
Cette année, je ne vais pas revenir sur ma petite personne mais trois semaines après le marathon et avec un pied un peu malmené et une petite tendinite, je ne savais pas trop si j'allais pouvoir y participer. Et puis vendredi soir, après une bonne course de dix kilomètres, les voyants avaient l'air à peu près verts. Hop, plus de questions, on ira aux Sentiers de La Hague, la météo annoncée est idéale et puis je voulais revoir des copains et en rencontrer enfin d'autres pour de vrai.


Rendez-vous à Herqueville à 9h15 pour un départ à 10h du trail de 11 kilomètres, le temps de s'inscrire et de trouver l'équipe des Fantastics dont j'entends beaucoup parler sur les réseaux et de rencontrer enfin pour de vrai Anne avec qui nous discutons depuis plusieurs semaines, mais toujours depuis nos écrans (satanée technologie). On se retrouve vers 9h30, on discute un peu et on fait des selfies (#passionselfie #passionlacourseàpiedrendheureux) et puis il est déjà l'heure pour eux de rejoindre leur ligne de départ car comme ils sont très courageux, ils se lancent sur le 22km et son D+ de 900m.

10h arrive vite. Je me mets en place pour le 11km et son D+ de 300m et retrouve Martial avec qui j'avais couru le trail urbain de Saint-Lô deux mois auparavant.
Avant de prendre le départ, je m'étais dit que je mettrais 1h/1h05 pour faire ces 11 kilomètres.
Je me suis vite traitée de grosse banane car de fait, j'avais bien mésestimé la difficulté des Falaises de Jobourg :-O
Si vous voulez avoir un petit aperçu de l'endroit dans lequel nous avons crapahuté ce matin, rendez-vous ici. En revanche, les Falaises et leurs descentes techniques n'apparaissent pas mais je peux vous assurer que j'étais loin de faire la maligne ce matin sur ces sentiers étroits, rocailleux, plein de racines qui pouvaient se révéler glissants et casse-gu- - - - à bien des endroits.
C'est donc dans ces Falaises de Jobourg que nous nous sommes retrouvés peu de temps après le départ, nous nous sommes retrouvés très vite dans le vif du sujet et même si les paysages sont clairement superbes à cet endroit, mieux ne valait pas trop s'attarder sur lui et continuer de regarder où on allait si on ne voulait pas se retrouver dans le derrière du voisin les ajoncs. Je pense finalement que je n'ai pas été raisonnable avec des pieds qui sont bien malmenés à ce stade de la course, ils essaient de se placer où ils peuvent et en tous sens. Tant pis, on continue et on verra, hein, c'est pas vraiment le moment de se dire qu'on a mal fait maintenant.
Jusqu'au kilomètre 5, la course est donc un peu subie de mon côté : les falaises et ses sentiers étroits, la chaleur dans ces sentiers en plein soleil et à l'abri du vent et beaucoup trop de marche à mon goût. OK, la marche fait partie du trail mais j'ai eu l'impression qu'elle avait duré un peu trop longtemps ce matin. Le kilomètre 5 sonne, on continue de marcher un peu et puis à un moment je me dis qu'il faut y aller et je commence à aller enfin plus vite. Nanméo, si tu es là, c'est aussi pour encore plus en baver.
Pour en baver, j'ai eu ce qu'il fallait, il y a longtemps que je n'avais pas vu autant ma fréquence cardiaque dans le rouge, là où je sais que je puise bien comme il faut dans mes réserves.
Au kilomètre 7, mon pied se rappelle à moi, je crois qu'il en a un peu marre, il faut dire qu'il n'a pas été très ménagé dans les falaises...
Le ravito au kilomètre 8 : je file ma petite bouteille que j'ai trimballé depuis le départ et qui est quasi terminée, prends au passage un abricot sec et repars dare dare pour les derniers kilomètres.
L'usine de retraitement de La Hague se fait plus visible et je crois qu'on a tous plus ou moins repéré la cheminée près de laquelle se faisait le départ : on se rapproche et il est temps, toujours dans le rouge, je n'ai pas l'occasion de récupérer et de me calmer un peu.
Kilomètre 9.60 : non, la cheminée est encore un peu loin, c'est vrai, j'avais légèrement oublié qu'en trail, si on t'annonce 11 kilomètres, attends-toi à prolonger un peu le circuit...
On retrouve davantage le bitume sur la fin, mise à part ce long chemin de cailloux qui descend et qui remonte et qui casse encore un peu plus les pattes, 11.3 kilomètres, bon encore 1 kilomètre c'est ça et on y est ?
300 mètres de l'arrivée, avant la montée, un vététiste de l'organisation redescend et lance "allez, c'est l'arrivée"..."et puis, écrivez un petit quelque chose sur votre blog". Oh, mais c'est gentil tout plein, ça, ça me redonne le sourire et bien sûr que j'écrirai un petit quelque chose.
Montée terminée, on tourne à gauche et les verres d'eau nous attendent.
La montre affiche 12.20 kilomètres, 1h23'29 de course.
Après de nombreuses semaines sur le bitume, le retour sur les chemins aurait certainement mérité une petite transition mais bon, un parcours certes très technique dans les falaises mais de superbes paysages avec la mer en grande toile de fond sur la moitié du circuit et des chouettes rencontres ! 
Merci à toute l'organisation pour ce rendez-vous devenu incontournable dans la région et quelle belle idée de modifier le parcours chaque année.

Ensuite, la meilleure manière de récupérer fut d'aller faire trempette jusqu'aux genoux pendant plusieurs minutes dans une eau bien tonifiante comme il fallait.

à tous les Joyeux Haguards, je vous dis à l'année prochaine ! 
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