mercredi 1 mai 2019

Mon premier 50 km - Le Grand Trail des Balcons de la Seine

Prenez une personne qui vous inspire depuis pas mal de temps, un coin de France qui mérite le coup d’œil, une association de trail désireuse de concocter une manifestation aux petits oignons et une météo que je n'aurais même pas oser commander, vous obtiendrez une première expérience rêvée d'un 50 km.

Samedi 20 avril, c'était le Grand Trail des Balcons de la Seine 2019. 

Les jours précédents ce fameux samedi, j'ai toujours eu le sentiment que je partais en week-end faire une grande promenade dans le Vexin. Le départ était donné depuis La Roche-Guyon et outre le fait que je savais qu'on traverserait le Parc Naturel régional du Vexin Français, c'est à peu près tout ce que je connaissais du parcours, autant vous dire que je suis partie très à l'aise blaise, sans pression de rien de tout, il faut dire aussi que quand on a une vie très remplie, ça évite de gamberger 😜

Mon expérience, je tenais à lui mettre des mots, je tenais à vous la partager un peu même si mes passages par ici sont désormais très rares. J'ai pas mal réfléchi à la façon dont je pourrais l'aborder sans tomber dans un compte-rendu dont la longueur pourrait en faire fuir quelques-uns. J'ai pas trop trouvé, j'ai fini par écrire ce qui me passait par la tête.
Ces 7h42 de course furent une première longue expérience d'un 50km, une expérience que j'ai vécu pleinement (presque) (je vais y revenir sur ce "presque") tout le temps.
  • Alors que je quittais mon Cotentin avec 17° le vendredi, j'arrivais en fin de journée à l’extrême ouest du département 78 avec 7° d'écart déjà. L'histoire confirmera que les traileurs frôlèrent les 30° ce samedi et qu'ils s'en rappellent encore, le Vexin n'étant pas fait que de forêts ombragés. Et même si ce ne sont pas vraiment des conditions de course rêvées, qu'est-ce que c'était chouette, ce grand week-end estival.
  • Nous étions 27 à inaugurer cette nouvelle distance que propose désormais l'association du Vexin Trail sur son trail des Balcons de la Seine. J'ai aimé le rappel des règles de sécurité sans micro, "non, venez tous par là, je n'ai pas besoin de micro, on se fait ça en famille" 😊
  • Nous sommes partis, on fait un petit tour dans la Roche-Guyon, on va vers la Seine, on passe devant le restaurant Les Bords de Seine (déjà testé et grandement approuvé lors d'un WE en famille) où tout le monde est posé en terrasse avec son verre de vin. On longe la Seine, on échange quelques mots avec quelques gars dont l'un qui blague : "hey les gars, je voudrais pas dire mais on est à côté des deuxième et troisième féminines". Oui, nous n'étions que trois femmes sur le 50km 😃 On revient vers le Château de la Roche d'où était donné le départ en passant par son verger (c'est superbe !) et puis roule ma poule, on remonte cette longue route qui nous amènera en haut, vers les crêtes et lorsqu'on se retrouve là-haut, je pense que ça y est, on peut se dire : "que la fête commence".

  • Il est donc un peu plus de 13h et je peux vous dire qu'il fait bien chaud. Selon Emilie, nous avons flirté avec les 30° pendant cette première heure de course où nous étions plus en hauteur, à dominer la Seine, sans espace ombragé. Gare aux premières chaleurs, c'était clairement le premier WE de forte chaleur, les organismes ne sont pas du tout habitués. Il faut boire, régulièrement, y penser. Aussi, j'ai prévu la casquette que je suis fin prête à dégainer dès que j'en sentirai le besoin.
  • En attendant, on garde bien entendu toutes ces règles de prudence bien en têtes mais si vous saviez comme on a commencé à savourer notre épopée avec Emilie : on a une météo extraordinaire, on a ressorti nos jupettes d'été, on se bouge dans des paysages pas dégoûtants, on papote sur des sujets divers et variés, on a des sourires jusqu'aux oreilles. Emilie me fait découvrir son terrain de jeu, on passe à proximité de chez elle, "regarde, je prends cette descente là et je descends jusqu'en bas, près de la Seine", "et là, la grande barrière grise, tu as un gros molosse, écoute". 
  • Première heure de course, près de 7,5 km. On est bien. La barrière horaire de la course, c'est le ravito du 35 km qu'on doit atteindre en maximum 5h30. Emilie me répète que si je veux partir, je peux. Elle a peur de me ralentir mais c'est ma première expérience sur un 50, pas question de me cramer, je me suis répétée que je venais en mode sortie longue tranquille, notamment pour rester bien en forme pour un autre 50 km deux mois plus tard. Courir à deux ou plus sur une telle distance peut vite ne pas être évident, chacun a nécessairement son rythme qui lui est propre mais dans nos derniers kilomètres, on s'est dit avec Emilie qu'on s'étaient finalement super bien portées, nous étions dans les pas l'une de l'autre, tantôt l'une en avant, tantôt l'autre, tantôt côte à côte, dans nos bulles de temps en temps ou à papoter de nouveau à d'autres moments.


  • Premier ravito à 15 kilomètres. J'espérais du salé, ça faisait quelques kilomètres que j'y pensais, mon truc, ce sont les TUC sur les courses. Ô joie, des TUC et autres oranges, bananes, bonbecs, coca, eau gazeuse, bref, du ravito plutôt bien rempli, de quoi requinquer aux moins deux bouts de femmes pour lesquels il reste encore 35 kilomètres à tirer sous une chaleur qui ne baisse pas vraiment. Tiens ! C'est l'heure d'enfiler ma casquette, évite le coup de chaud et repose-toi un peu les yeux par la même occasion.
  • On continue notre épopée. Nous entrons plus souvent dans des bois, c'est chouette, c'est plutôt roulant, on a l'impression de trouver un peu plus de fraîche. Perso, mes pensées sont un peu plus introspectives, d'ailleurs, j'ai le souvenir de ce bois où nous étions Emilie et moi à environ 50 mètres l'une de l'autre pendant plusieurs mètres, le temps de ce bois, le temps d'avoir aussi ces moments pour soi-même, pour savourer encore différemment.
  • Et puis arrive le tronçon entre 20 et 30 kilomètres. Celui qui m'a été le plus douloureux. Pas physiquement, non, mais plutôt moralement. Mes pensées sont moins positives, il y a aussi des moments où j'ai l'impression de ne plus penser. Je ne pense à rien. Je cours. Je ralentis. Je marche dans les montées. Je sens que je suis moins bien psychologiquement, je pense que peut-être, le voilà le coup de chaud. Je bois, "continue de bien t'hydrater".
  • Et puis Villarceaux. Le domaine de Villarceaux. Kilomètre 32 environ. Bon sang, on arrive dans ce domaine, c'est princier. "Je comprends pourquoi désormais le 10km s'appelle "Le Trail des Princesses" me lance Emilie. On profite, on ouvre grand nos yeux, on s'arrête plusieurs fois pour prendre encore des photos. Il y a des étangs, il y a beaucoup de visiteurs. Il y a aussi un type qui se permet de nous dire : "il faut lever plus les pieds, là". Il avait un accent étranger de je ne sais où, Emilie lui a proposé de venir avec nous terminer, il continuait sur sa lancée, persuadé de détenir la vérité (il y a de ces gens sur Terre quand même). Au détour d'une allée de princesse, il y avait un petit bassin, très accessible, on s'est arrêtées là, on s'est refroidies avec l'eau, il faisait vraiment encore chaud, je me suis arrosée les bras, les jambes, la nuque. Il fallait repartir, on sera bientôt au ravito. J'ai hâte quand même, hâte de refaire une bonne pause régénératrice. On profite jusqu'au bout de Villarceaux, on repart par la sortie des artistes et c'est à ce moment que je commence à voir des points blancs devant les yeux, à me sentir bizarre, à avoir envie de vomir. "Attends Emilie, ça ne va pas bien". Je m'allonge comme je peux sur l'herbe là-bas, il y a des orties d'ailleurs, bof, c'est pas grave, il fait chaud, c'est moins pire les orties, non ? Je reste allongée quelques instants, 2mn peut-être ? M'assois, me relève progressivement. "Allez, il faut aller jusqu'au ravito, ça va aller mieux". Je me dis aussi que ce n'est pas maintenant que je vais flancher. Je ne suis pas venue pour ne pas aller au bout, c'est seulement qu'il fait chaud, hein, mais je vais me reprendre. On repart dans des bois. Un bois dont j'ai le sentiment qu'il n'en fini pas : je voudrais le ravito ! Le bénévole qui se tenait avec de l'eau complémentaire à l'entrée de Villarceaux nous a pourtant bien dit que le ravito était à 1 voire 2 kilomètres, non ? C'était finalement un peu plus, et ça m'a semblé long, très long. Mais on a fini par y arriver et on s'est bien posées là-haut. On a discuté avec les bénévoles du Vexin Trail, on a rempli nos gourdes une dernière fois. Je me suis assise. J'ai demandé aux bénévoles de nous prendre en photo : le dernier ravito quand même, dernière ligne droite. J'étais heureuse d'être arrivée jusque là, il nous restait un peu plus de 15 kilomètres encore mais je sentais que le plus difficile était derrière désormais. La lumière allait commencé à décliner, c'était désormais la route du retour. Encore deux heures.

Dernier ravito 😌
  • On repart, à pied. C'est ça qui est un exercice difficile mine de rien : de relancer lorsque tu t'arrêtes, lorsque tu marches. Avec Emilie, j'ai trouvé qu'on s'est bien complétées là-dessus, une fois c'était l'une qui disait : "allez, on y retourne", tantôt l'autre à motiver.
  • Pour cette dernière partie de course, j'ai surtout le souvenir d'avoir traversé la forêt. C'était grand, c'était plutôt roulant encore, c'était agréable, le soleil commençait à vraiment descendre et on avait de jolies lumières à travers les arbres. J'ai l'impression qu'on a encore plus discuté avec Emilie et même si physiquement ça allait plutôt bien, l'épisode de coup de chaud à Villarceaux n'était plus qu'un lointain souvenir, je lui ai demandé : "quand même, mais qu'est-ce qui vous pousse à faire plus de 50 bornes ? 50, ce n'est déjà pas rien et je vais être, malgré tout ce qui je viens de vivre en sept heures, contente d'arriver et contente de me poser". J'ai eu plusieurs réponses à cette question. De la part d'Emilie, de la part d'autres traileurs qui se sont alignés sur bien plus de 50 kilomètres et je peux comprendre leurs réponses. 50 kilomètres implique déjà une bonne préparation et donc du temps. Du temps que vous ne passez pas en famille, avec vos enfants, du temps où vous ne faites pas autre chose. Le trail, c'est ma passion, c'est certain, mais il est certain aussi qu'il y a beaucoup d'autres choses à côté à continuer d'apprécier. Un vaste sujet 😉
  • Le soleil descend, les lumières se font plus tamisées, je sens mon sourire qui s'élargit, encore plus. à la sortie d'un dernier chemin, deux bénévoles nous proposent de l'eau ou du coca : "il reste encore deux kilomètres et il y a une longue montée bien pentue, profitez-en". On en a profité, j'avais justement dit à Emilie quelques kilomètres plus en amont, que là, tout de suite, je voulais plein d'eau gazeuse FRAÎCHE. Oui, car bon, au bout d'un moment, je vous laisse imaginer la température ambiante de ta boisson dans ta poche d'eau lorsque tu viens de courir plusieurs heures dans la chaleur. Je bois deux grands verres de coca d'une traite, punaise, y'avait un bail le coca mais là, sur le moment, bon sang que ça fait du bien ces bulles. La lumière est magnifique autour de nous, je demande aux bénévoles qu'ils nous prennent en photo toutes les deux avant cette dernière "ligne droite" (ah, ah).
Cette photo, à l'image de notre 50km, elle résume assez bien ce que j'ai ressenti pendant cette expérience extraordinaire ✨

Et les deux derniers kilomètres, dont un dernier bien pentu effectivement. David, que nous retrouvons sur notre chemin, pris de crampes. Emilie, puis les bénévoles, prendront soin de lui, avant qu'il ne reparte. On court plus vite avec Emilie, on a envie d'arriver. Nous avons le sourire jusqu'aux oreilles, on reparle des orties : elles nous ont marqué au départ, le final se fera par un petit escalier pour entrer dans la cour du château de La Roche, un petit escalier où plein d'orties ont élues domicile. Mais on ne va tout de même pas chipoter pour des orties après avoir parcouru 50 km en pleine nature, non 😏
On franchit cette arche d'arrivée, main dans la main.
Bon sang mais quelle expérience. Je pense qu'il y a nettement bien pire pour un premier 50 kilomètres. Mais surtout, surtout, ce 50 kilomètres, partagé, a encore été l'occasion de se créer des souvenirs pour toute la vie.

Grand Trail des Balcons de la Seine, samedi 20 avril 2019. 52 km, 1200m de D+, 7h42 d'efforts et de joyeusetés.
Merci à l'association du Vexin Trail, à Damien.
Merci aux bénévoles.
Encore un grand merci Emilie, ne change rien 😘




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LUMINEUSES ✨ Je ne sais pas par quel bout commencer pour raconter la journée que nous avons vécu hier. Je partais faire une grande promenade dans le Vexin, bien sûr, on connaît d'autres grandes promenades un peu plus simple car qu'on se le dise, s'engager sur 50km, ce n'est pas non plus d'la tarte. Perso, j'ai accusé le coup de chaleur entre 20 et 35km où ça a été un peu plus poussif et assez difficile à un moment (coucou les points blancs devant les yeux, la tête qui tourne et l'obligation de se poser quelques instants). Mais en dehors de ça, je retiens que ce Grand Trail des Balcons de la Seine m'aura offert une expérience unique, extraordinaire, partagée avec une personne qui l'est tout autant. On a parlé, on a quelquefois pesté un peu, on a ri, souri, on a admiré tant de choses. Merci @frenchy_mily, merci aux personnes impliquées dans toute l'organisation de ce trail, merci Damien. Le podium, c'est parce que nous sommes arrivées ex æquo avec Émilie. Le podium, ce n'est que du bonus car déjà, on s'était bel et bien créées hier des souvenirs pour toute la vie avec ce Grand Trail des Balcons de la Seine 🧡💚💛 52km / 1200m D+ / 7h42 de temps d'effort et de joyeusetés ✨ #trail #traileur #igtrailers #traildesbalconsdelaseine #Vexin #larocheguyon #naturelover #greenlover #happygirl #happytrail #runnerscommunity #runnersofinstagram #runningwild #runninginspiration #inspiration #goodvibes #positivevibes #dreambig #livebig #happylife #bonheur #smile #shine
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mardi 16 octobre 2018

La Baie d'Ecalgrain

Le Cap de la Hague.
Il y a le Port Racine, Omonville-la-Rogue, Urville-Nacqueville, Goury et son symbolique phare, ses murets de pierres, tant d'autres endroits qu'on retrouve au Cap de La Hague, ce bout du monde à l’extrême nord-ouest du Cotentin.
La Baie d'Ecalgrain le caractérise tout autant : des couleurs tranchées, une nature brute et sauvage, une mer grande et éclatante.
Samedi dernier, le vent de sud était fort mais il faisait si doux ♥ Une journée baignée de lumière d'automne mais qui n'était pas sans rappeler l'été.
Les amateurs de planches s'en donnaient d'ailleurs à cœur joie.

 

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dimanche 25 mars 2018

Mon premier stage de trail




Le week-end du 16 au 18 mars était réservé depuis un petit moment dans mon calendrier.
Une soirée de fin d'automne, Facebook m'avait caftée qu'une amie venait de commenter une publication de Nathalie Mauclair. La publication m'interpelle : il s'agit d'une communication à propos d'un stage de trail qui aura lieu en Loire-Atlantique en mars et si je suis autant interpellée, c'est seulement qu'il y a un bail que partir en stage trail me trottait dans le ciboulot mais qui dit trail, dit aussi dénivelé, qui dit montagne ou moyenne montagne, qui signifie donc que ce type de stage se déroule bien plus souvent loin de mon Cotentin : Auvergne, Alpes, Pyrénées, bref, beaucoup d'endroits de France où il y a moyen de se manger de bonnes côtes et de vilaines descentes (oui, je préfère grandement les côtes).
Alors forcément, quand je lis "44" dans le descriptif du stage, je ne suis pas loin d'être convaincue par ce week-end, je vérifie illico-presto mon planning, celui de mon mari et là encore, ça colle plutôt très bien dis donc.
Le coût du stage a été en grande partie financé par le département. L'organisation du stage a aussi été rendu possible grâce aux partenaires associatifs spécialistes des sports de pleine nature, Nature Sport Vioreau et le NOS section VTT et au prestataire de l'hébergement de groupe, Le Manoir de la Jahotière. Aux participantes, l'organisation demandait une participation de 130€, participation ô combien intéressante vu le descriptif du programme annoncé sur les 48 heures.
Comme j'aime bien dormir un peu sur les choses avant de m'emballer, je vais me coucher et réserverai donc ma place (il ne restait déjà plus que sept disponibilités sur trente-deux !) le lendemain matin. Les trente-deux places ont été réservées en à peine quinze jours : il faut dire que la participation de la grande Championne de trail qu'est Nathalie Mauclair aura bien entendu beaucoup motivé la troupe.

Je quitte donc mon Cotentin le vendredi en début d'après-midi pour arriver sur le site de pleine nature de la mine d'Abbaretz avant 18h30, heure de notre RDV et des premières rencontres avec les organisateurs, avec celles qui seront mes copines d'effort, de dortoir, de bonne humeur pendant ces 48 heures.
Un des premiers bonjours consistait à nous chausser, à fixer nos frontales sur le coin de la tête et partir arpenter la mine et son terril à la nuit tombée. On discute beaucoup, on apprend déjà à se connaître, je retrouve aussi ma fameuse amie Facebook évoquée plus haut, Val, passionnée de trail depuis bien plus longtemps que moi et dont j'avais eu le plaisir de faire la connaissance IRL ("In Real Life" qu'ils disent, soit, enfin en dehors des réseaux sociaux) en Auvergne l'été dernier.
C'est déjà un chouette moment que de faire ce tour nocturne, personnellement je prends un peu plus mes marques et commence à me sentir un peu plus à ma place. J'étais vraiment impressionnée lorsque je suis arrivée, participer pour la première fois à un stage de trail, ce n'est pas rien et vous comprendrez qu'on puisse se demander ce qui nous attend finalement.

Y'en a d'autres dans le fond du couloir 😂
Une partie des filles prendront leurs douches dans les vestiaires du site de la mine, les autres directement au Manoir de la Jahotière. Une fois bien propres et disposes, nous nous retrouvons autour d'un excellent dîner au restaurant du Manoir. Un restaurant dont je tiens à préciser la qualité : nos dîners, petits-déjeuners et déjeuner du dimanche midi furent succulents, le service impeccable, un endroit que je, mais aussi que toutes mes copines du week-end, saurons vous recommander chaleureusement. Un site qui plus est en pleine nature, à proximité de la forêt : ne soyez pas surpris d'avoir vue sur les biches au petit matin. A noter que Le Manoir de la Jahotière fait partie du prestigieux réseau Relais du Silence.
23h30, allez, il est (déjà !) temps d'aller se couler dans notre sac de couchage, on en aurait des trucs à se raconter encore tous ensemble mais c'est que demain matin, samedi, on commence notre journée par un test VMA (👽).

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mardi 13 février 2018

Autrui

L'autre. Son rapport à lui. Pas toujours évident à appréhender. Vivant aujourd'hui dans une société où on est plus ou moins exposé, exposé virtuellement j'entends, on aurait tendance déjà à trop se comparer à l'autre. Là où le bas blesse en premier lieu. Là où certains individus oscilleraient entre les "punaise, c'est fou ce qu'il/elle fait" en ramenant la-dite "chose trop bien" à soi, plus ou moins consciemment, et penser, plus ou moins consciemment, qu'on est loin d'arriver à la cheville de cette personne.
Comme on entend en devenant parent qu'il ne faut jamais comparer deux enfants, comparer deux adultes ne rime à rien non plus. La comparaison amène ou bien un rabaissement de soi, ou bien une envie voire sous sa forme plus perfide, une jalousie, qui fera que la relation humaine commence alors à se détériorer.
Envier l'autre, jalouser l'autre, voir ce que l'autre a, que nous n'avons pas, être témoin des jolies choses qui arrive à l'autre alors que moi-même stagne d'une certaine manière ou du moins un ressenti de ne pas vivre des trucs fou-fou.
Les réseaux sociaux ont démultiplié ces ressentis. Notamment Instagram où la publication du beau, du parfait, ont été longtemps les maîtres-mots. Une publication du parfait qui pouvait remettre en cause sa propre vie si on s'attachait de trop près à ces publications d'apparence parfaites, à se dire que "punaise, ma vie est un peu terne, non ?"
Un rapport à l'autre ambigu, dans la comparaison, dans le "je ramène à moi et j'en tire des conclusions biaisées". Un rapport à l'autre où on ne prend même plus le temps d'apprendre à connaître son prochain : sous prétexte d'avoir sa vie plus ou moins étalée sur les réseaux, ou selon ce que l'autre veut bien me montrer lorsque je le côtoie au quotidien, certains individus ne cherchent plus à communiquer, à entrer en relation avec autrui et tirent dès lors des conclusions hâtives sur l'autre personne sans avoir cherché à le connaître vraiment. "Non mais lui, je peux te dire qu'il est grave perché".

J'écris ces lignes aujourd'hui parce que je suis en quelque sorte plutôt au cœur des dérives de la relation humaine aujourd'hui. Depuis octobre, j'ai démarré une formation en alternance, une reconversion professionnelle partant d'un poste de chargée de communication à éducatrice sportive. Si dans quelques mois, je peux désormais vivre de ma passion sportive et transmettre aux autres des valeurs qui me sont chères, cette reconversion sera une réussite totale car avoir tourné la page d'une vie qui ne me correspondait plus, du moins dans mon ancienne entreprise, fut déjà une victoire, quoiqu'en aient pensé certaines personnes. Ah, tiens, vous voyez, on retrouve quelque part "les autres" ici, mais les autres avec leur côté moralisateur, juge et partie, avec leur côté que je qualifie de malveillant. Personnellement, je rencontre régulièrement des personnes dont le style de vie ne me correspondrait pas mais comme chacun est différent, que chacun voit midi à sa porte, je ne vois pas pourquoi je me permettrais de juger son style de vie. Si je vous parle de ma formation, c'est simplement parce qu'elle m'a permis depuis octobre d'être confrontée, déjà à une autre génération que la mienne : moyenne d'âge de 21 ans contre deux personnes en reconversion professionnelle de 36 et 39 ans. Mais surtout confrontée à pas mal de comportements humains que je qualifie d'assez déviants, des comportements qui sont sans cesse dans le jugement, ce genre de comportements qui fait que tu attends l'autre au tournant, que tu attends que l'autre se plante un peu pour pouvoir lui appuyer sur la tête.
Brrr, ça fait froid dans le dos, non ?
Pourquoi tant de malveillance me direz-vous ? Je cherche moi-même je vous rassure, du moins, j'essaie de comprendre ce qui peut amener une personne à prendre en grippe quasi systématiquement son semblable. Entendre trop régulièrement : "il est perché", "il va se planter" et j'en passe et des meilleures, ce n'est pas vraiment ce que je conçois de la relation humaine, et qui plus est quand des individus viennent au même endroit dans un seul et même objectif. 
Les années passant, j'ai surtout compris que la bienveillance était au cœur de cette relation humaine. Personne ne ressemble à l'autre et plutôt que de montrer du doigt les différences, je dirais qu'il est bien plus riche que de tirer partie de ces différences pour être capable de vivre ensemble.
Le vivre ensemble basé sur la bienveillance, simplement cela.
Malheureusement, malgré mon optimisme caractéristique, je note d'autant plus aujourd'hui que la bienveillance n'est pas donnée à tout le monde et qu'il n'y a même plus à comprendre pourquoi, simplement faire fi de ces autres perturbateurs ?
Autrui ou l’ambiguïté et la difficulté de vivre ensemble quelquefois malgré toutes les bonnes intentions du monde. 
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jeudi 4 janvier 2018

Eleanor


Avis de tempête et de vagues submersion sur la côte. 3 janvier 2018, la tempête Eleanor frappera le Nord-Ouest de l'Europe, les côtes de la Manche sont en alerte.
Un très fort orage nous réveille précipitamment à 5 heures du matin, la foudre n'est pas tombée loin. Le vent souffle vraiment très fort dehors, la mer monte, on entend les vagues qui ne demandent qu'à venir choquer les dunes, la tempête alliée à un fort coefficient de marée fait que la vigilance est renforcée en ce moment sur la côte ouest de la Manche.
Les photos à suivre ont été prises à Bretteville-sur-Ay en Côte des Isles à trois moments différents de la journée : à 9 heures, 11 heures puis à 16 heures.
Le spectacle est impressionnant à chaque fois, des impressions qui ont d'autant plus renforcé toutes nos émotions de la journée.
On a eu des embruns sur le visage, du sable dans les cheveux toute la journée, on a lutté contre les rafales, on a cependant écourté nos sorties, le fort vent nous abrutissant aussi quelque peu.



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mardi 26 décembre 2017

Se ressourcer


Se lever aux aurores. 
Allumer cette lampe avec cette lumière plus chaude et puis ces petites flammes ressorties pour les fêtes.
Ouvrir son ordinateur pour travailler un peu, c'est bien au très petit matin, avec une première petite tasse de café, que la productivité est à son maximum.
En ce lendemain de Noël, le café fut exceptionnellement troqué par une grande tasse de thé vert.
Des premières idées sont couchées sur le papier, on les retranscrit dans un diagramme, on se remémore ces substantifs d'anatomie ou d'arthrologie, à force de rabâcher, ils finiront bien par devenir familiers.
Deux heures plus tard, on finit par entendre, doucement, les enfants qui bougent, dans cette chambre, et puis dans l'autre.
Mes horloges. 
Rejoindre la cuisine et leur préparer leurs petits-déjeuners. Doucement.
Échanger quelques mots avec Papy et Mamie aussi, tout le monde semble bien remis de ces premières festivités de fin d'année et à mon tour de m'installer pour petit-déjeuner.
La météo est correcte, après une bonne tempête de vent essuyée dans la nuit, on devrait s'en tirer pour cette sortie trail entre Noël et Jour de l'An qui devient elle aussi, mine de rien, traditionnelle. 
Ma tradition à moi. Rejoindre le Cap de la Hague, sa Baie d'Ecalgrain et son phare de Goury, baskets aux pieds, cheveux aux vents, quelques aigreurs d'estomac en sus.
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jeudi 5 octobre 2017

Courir avec les Escalante Altra Running et *concours* !

Coucou tout le monde ! Je suis heureuse d'avoir pris un peu de temps pour vous faire un retour sur mes dernières chaussures de course à pied : les Escalante de chez Altra Running.

Depuis mes débuts en course à pied il y a cinq ans, j'étais restée sur la même marque de chaussures, une autre marque leader sur le marché du running, une autre marque avec laquelle j'ai progressé sans jamais être blessée. Le défi était donc important lorsque je recevais ma première paire Altra en mai dernier : trouverai-je chez Altra les mêmes confort et sécurité que j'avais toujours expérimenté jusqu'alors ?


Les caractéristiques Altra
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