dimanche 29 juin 2014

Mon premier semi-marathon

Samedi 28 juin, 16h30, départ du semi-marathon des Vikings dans le Val de Saire, Manche. C'est un semi bien réputé dans notre département, parce qu'il n'y a pas pléthore de semi par chez nous, parce qu'il est qualificatif pour les Championnats de France et parce que ce semi offre un bien joli parcours qui relie Gatteville-Phare au Port de Saint-Vaast La Hougue.
Mon frère avec lequel il m'arrive de sortir courir de temps en temps s'était inscrit depuis quelques semaines à ce semi avec un ami. J'étais super contente pour lui lorsqu'il me l'avait annoncé et envieuse aussi : ce semi devait être trop beau et surtout il allait enfin participer à son premier semi, une certaine consécration pour un coureur à pied régulier.
Le 8 juin dernier, je participais au 10km We Own The Night à Paris et je me souviens très bien de mon état d'esprit à ce moment où je disais que mon frère faisait son premier semi fin juin mais que dommage pour moi, ça attendra un peu, je ne suis pas vraiment préparée.

Sauf que.
Sauf que dans la vie, il y a des choses qui arrivent un peu comme ça, sur un coup de tête.
Dimanche dernier, on était en famille pour un anniversaire.
J'ai commencé la journée par une sortie de 11km dans La Hague : on a beau penser qu'en Normandie, c'est plat, venez donc m'accompagner un matin à 8h sur les sentiers haguais, vous vous rendrez très vite compte du dénivelé auquel vous vous confrontez.
Quand je suis rentrée, mon frère était là, il m'a répété que le semi était dans une semaine et ça n'a fait presqu'un tour dans ma tête : "et si je m'inscrivais finalement ?". Ma moitié aura beau affirmer haut et fort "mais bien sûr que tu vas le faire, tu as vu comme tu t'entraînes !". Oui, mais les fractionnés, je n'ai jamais fait, la seule sortie longue que j'ai fait jusqu'alors fut mon trail de 15 km le 1er mai dernier...
Mais le même après-midi je me suis finalement inscrite. Après tout, je risquais quoi ? D'abandonner à 15km. La peur de l'échec aussi, j'y ai pensé, mais bon, au pire, je m'en remettrais.
Sentiers haguais
La semaine dernière, j'ai évité de trop penser à ce semi. Histoire d'arriver sereine, de ne pas me mettre la pression inutilement et de profiter de l'ambiance de cette course correctement.
On s'est rejoint avec mon frère et son ami, on est allés chercher nos dossards, on a pris le car qui nous amènerait au point de départ, tels des gamins, on avait appelé maman qui se trouvait sur le parcours pour lui dire "oui, oui, maman, on arrive dans à peine deux minutes, on est aux premières places du car", on lui a fait des coucous comme des gosses, on sommeillait un peu dans le car, les petites routes du Val de Saire nous berçaient bien, on nous a déposés une heure avant le départ à deux kilomètres du phare de Gatteville où nous nous sommes mis en jambes tranquillement en allant jusqu'au phare à pied, on a pris des photos avant la course, on a zieuté les autres participants, on a discuté avec le gars du village ou le gendre du meilleur ami du mari qu'on a retrouvé là-bas, j'ai mangé mes trois abricots secs histoire de, et puis on s'est mis sur la ligne de départ, on était à côté du coureur au drapeau "1h45" : "nan mais OK frérot, mais moi je vais derrière, tu vois, c'est ton objectif mais je vais déjà tâcher de le terminer hein". Mon frangin a couru les 300 premiers mètres avec moi et puis il s'est envolé avec son pote licencié d'athlétisme.

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lundi 23 juin 2014

Devenir parent, c'est devenir différent ?

Nous étions tous les deux d'accord sur le fait qu'avoir des enfants ne nous empêcherait pas de sortir : nous continuerions d'aller chez des amis ou à des plus grands rassemblements avec nos enfants sans chercher à les faire garder à tout prix. On a laissé dormir nos bébés très tôt dans des salles des fêtes où on fêtait par exemple très fort l'anniversaire d'un ami, notre bébé pourrait après dormir où bon lui semblerait sans jamais exiger d'être chez lui pour s'endormir. Cela a fonctionné, on les emmène partout nos enfants, ils trouvent leur place en général partout, recevoir une invitation ne deviendra pas un casse-tête pour savoir qui viendrait garder les enfants.


J'entends dire que certains couples qui ont des enfants fonctionnent différemment. Que dès lors qu'ils deviennent parents, ils se replient un peu sur eux-mêmes avec leur bébé et sortent moins. "Parce que c'est compliqué", "parce que c'est trop bruyant pour le bébé". Il y a plusieurs mois déjà, j'avais eu une longue discussion avec un collègue qui affirmait qu'avoir des enfants ne lui faisait absolument pas envie parce qu'avoir des enfants change ta vie du tout au tout, ta vie se transforme, ton couple se transforme, ton couple se perd pour se focaliser sur l'enfant et ta vie sera à jamais consacrée à ton enfant, tu te responsabilises tellement en ayant un enfant.

Il n'a pas tort, il a même plutôt raison. Le couple en revanche peut ne pas trop changer : à partir du moment où vous partez tous les deux sur la même longueur d'ondes lorsque vous décidez d'avoir un enfant et que vous continuez malgré l'enfant à conserver des moments rien qu'à deux, il n'y a pas de raison de se focaliser exclusivement sur l'enfant. Mais le sujet est délicat, on a certainement tous un couple autour de nous qui s'est séparé "parce qu'avec les enfants, c'était différent". Et ça peut faire peur. Ce collègue me disait "comment savoir si tu fais des enfants avec la bonne personne, celle avec qui tu resteras toute sa vie ?".

C'est compliqué, c'est un point sur lequel on ne peut jamais être certain. Et je peux comprendre que certains adultes fassent le choix de ne pas avoir d'enfants. J'ai entendu déjà plusieurs fois des couples qui décidaient de continuer à vivre rien que pour eux, sans enfants. En devenant parent, on peut effectivement laisser pour compte son couple et sa personne.

Laisser pour compte sa personne :
Mes enfants et leur papa passent effectivement en premier : c'est d'abord pour eux que je cuisine, d'abord pour eux que je fais les boutiques. Il y a d'ailleurs belle lurette que je ne suis pas allée rien que pour moi faire du shopping. 
On me l'a beaucoup dit cet hiver "prends du temps pour toi un peu, pense à toi". En devenant parent, la vie est encore plus accélérée et on aurait tendance à s'oublier, à penser d'abord aux autres qu'à soi. Ce n'est pas un mal en soi, c'est certainement d'ailleurs plutôt sain je crois comme comportement mais le tout est de savoir trouver un juste milieu, un équilibre entre le "vivre pour les autres" et le "vivre pour soi".

Laisser pour compte son couple :

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jeudi 19 juin 2014

Le MuCEM, l'incontournable. Marseille #3

Nécessairement, je ne pouvais finir le récit de notre escapade à Marseille sans parler du MuCEM, le Musée des Civilisations de l'Europe et de la Méditerranée. 
Le MuCEM est bien plus qu'un musée, c'est un point de rencontre, une promenade de choix dans la ville, un nouveau point de repère et c'est tout un quartier (le Panier notamment) qui renaît avec les aménagements qui ont été organisés autour du site.


Le site imaginé par l'architecte Rudy Ricciotti s'étend du Môle J4 jusqu'au Fort St-Jean et sont reliés entre eux par une passerelle aérienne. Il est situé à côté du Vieux Port et c'est donc par là que nous avions choisi de commencer notre découverte de Marseille : l'incontournable Vieux Port allié au récent et moderne MuCEM qui vient justement de fêter ses 1 an d'ouverture (inauguré le 4 juin 2013).
Ce vendredi soir, le mistral était vraiment fort mais la lumière du couchant était parfaite pour admirer ce site magnifique.



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lundi 16 juin 2014

Les îles Frioul, un autre coin de paradis. Marseille #2

Plutôt que de prendre le bateau pour aller admirer les calanques, nos charmants hôtes marseillais nous avaient plutôt conseillés de nous rendre sur les îles Frioul situés en face de la ville, à seulement quelques nœuds du Vieux Port. La météo très clémente sur Marseille alliée à un week-end prolongé ont fait que nous avions décidé de prendre la première navette pour nous rendre sur les îles et profiter ainsi de la relative tranquillité matinale. Nous sommes arrivés sur le Vieux Port le dimanche matin à 9 heures, juste le temps d'acheter nos billets et de patienter quelques minutes avant d'embarquer sur le bateau qui démarrait à 9h30. L'aller/retour pour les îles Frioul revient à 10.10€ par personne, compter quelques petits euros supplémentaires si vous souhaitez vous rendre au Château d'If rendu célèbre par Alexandre Dumas et son Comte de Monte Cristo qui y resta enfermé pendant quatorze années.
Château d'If
Même depuis la mer, La Bonne Mère garde toujours un œil sur vous ;-)

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lundi 9 juin 2014

We Own The Night Paris, I did it !

J'avais gagné mon dossard chez Anne, je me souviens très bien du moment où j'avais participé, c'était un midi, à la pause déjeuner et m'étais dit que de toute manière il n'y avait que peu de chances que je gagne.
Sauf que j'ai gagné (et qui plus est le jour de mon anniversaire) ! Alors ce samedi, je me souviens très bien comment les choses sont allées vite entre le moment où je me suis dit "mais n'est pas un peu folie que de bloquer un week-end pour se rendre sur Paris pour une course de seulement 10 km ?" et celui où j'ai finalement réservé les billets de train. (car à Paris, il y a aussi les amis et puis c'était l'occasion d'y emmener le fiston pour le récompenser de sa belle année scolaire).
Mais passons, et rentrons dans le vif du sujet et mes impressions sur cette course extraordinaire.
Extraordinaire parce qu'elle m'a offert la possibilité de :

  • Rencontrer des filles tellement gentilles et passionnées
J'allais rencontrer les filles de ma crew, la Sweetie Crew, que nous avions décidé de créer après quelques échanges sur Twitter. On a échangé beaucoup depuis mi-avril (de mémoire, je devais être la dernière inscrite) et nous avons même été jusqu'à commander chacune les mêmes tee-shirts pour être véritablement THE crew ! Olivia, Chloé, Vanessa et Julie, je vous remercie pour votre gentillesse, encore une fois, j'ai été super ravie de vous rencontrer et espère qu'on se reverra sur de nouvelles courses. Ce dont je ne doute pas, le monde du running "is a small world after all" (désolé, maintenant, vous l'aurez dans la tête).
Et puis, j'ai rencontré d'autres filles connectées tout aussi gentilles que je ne connaissais jusqu'alors uniquement de part les réseaux et j'en ai aperçu d'autres, nous n'avions malheureusement pas le temps d'interpeller tout le monde !

Retrait des dossards le samedi, premières rencontres
Motivées comme jamais avant le départ
La Sweetie Crew au complet

  • L'atmosphère pré-course, une ambiance de feu
Avant une course, il y a toujours cette atmosphère un peu particulière : tu es très heureuse d'y être enfin, tu as hâte de démarrer et en même temps, je suis pour ma part toujours super stressée et mon ventre n'arrête pas de gargouiller. Cette fois-ci, c'est surtout la veille et la nuit que ça a cogité, le matin, c'était le grand jour et finalement j'ai profité de chaque instant, entre le moment où tu prends le métro et aperçois progressivement de plus en plus de filles qui arborent le tee-shirt bleu turquoise We Own The Night crée pour l'occasion, où tu rejoins les filles de ta crew, où tu commences à être un peu hystérique, où tu rejoins ton SAS après avoir fait pipi une dernière fois. Pour les novices, un SAS, késako ? Pour la course Nike, il y avait trois SAS, c'est à dire trois emplacements sur la ligne de départ où tu te positionnes selon le temps que tu espères faire pour ces 10km. Le premier SAS, celui où les filles seraient les premières à partir, était le SAS des moins de 50 minutes, second SAS : entre 50 minutes et 1 heure, dernier SAS : plus d'une heure. La Sweetie Crew à l'unanimité avait décidé de se placer dans le premier SAS : imaginez 8000 filles sur une ligne de départ, si nous souhaitions courir comme bon nous semblait, à notre rythme dès le départ, nous allions commencer par suivre les plus rapides. Pas trop non plus, histoire de ne pas partir trop vite, l'oriflamme 45 minutes n'était pas loin devant nous, pour ma part, j'allais éviter de trop la suivre à la trace pour éviter d'abandonner à la moitié du parcours. 

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jeudi 5 juin 2014

6 juin 1944. 70 ans après, le Débarquement, plus que jamais là.

Effervescence. C'est bel et bien ce mot qui qualifie particulièrement la Manche et la Normandie depuis plusieurs jours. Les festivités du 70ème anniversaire ont débuté, on en parle depuis quelque temps et certains ont déjà refait la route de ces hommes qui ont donné ou risqué leur vie pour nous libérer de la Seconde Guerre Mondiale.
Je n'avais pas spécialement prévu d'aller me mélanger à la foule de Sainte-Mère Eglise où je travaille. Et puis, je dois avouer que cette semaine est vraiment particulière, le matin en arrivant, on ne peut pas être insensible à tout ce qui est déployé ici ou là pour fêter nos sauveurs et leur rendre hommage. Des drapeaux flottent depuis de nombreuses maisons, certaines sont très décorées, les jeeps et autres véhicules militaires sont monnaie courante depuis quinze jours, les militaires ont remplacé les papys au béret et à la baguette de pain, les voitures rencontrées viennent de tous pays et ça ne parle pas seulement français dans Sainte-Mère Eglise, on entend bien entendu de l'américain, de l'anglais mais aussi de l'allemand, du néerlandais, de l'italien et que sais-je encore.
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