dimanche 14 décembre 2014

Il s'appelait M.

Une présence.
Tu faisais partie de notre environnement, quand on regardait notre jardin, on te regardait souvent aussi.
Tu étais notre voisin mais bien plus que ça, un voisin avec lequel on adorait échanger, avec lequel on parlait de la pluie, du beau temps, et de tellement d'autres sujets aussi.
Tu aimais les enfants, tu parlais souvent avec les nôtres par-dessus la haie et souvent, nos enfants nous parlaient de "M." une fois rentrés dans la maison.
Remarque, toi et ma moitié, vous vous étiez bien trouvés : vous étiez tous les deux passionnés par votre jardin, vous en parliez, vous vous donniez des coups de main et vous deviez aller prochainement ensemble chercher un peu de varech à la plage.
Quand on partait en vacances, on savait que tu serais là, que tu aurais un œil vigilant sur la maison, que tu viendrais voir si tout allait bien.
On te voyait plus souvent à la belle saison, on sortait tous un peu plus et puis quand tu allais fermer ta serre le soir, on était souvent là, à l'arrière de la maison, à boire un verre ou dîner, alors on discutait encore, parce qu'on avait toujours un truc à se dire.
L'été dernier, on a d'ailleurs goûté les tomates-cerises et les concombres de ta serre, qu'est-ce que c'était bon, ça te faisait plaisir de partager.
Et puis Florette. Elle va te chercher ta Florette. Comme elle cherche les enfants lorsqu'elle vient montrer sa tête au-travers de la haie.
Et s'il n'y avait que Florette. On va tous te chercher, tu étais toujours là, cet homme à côté de chez nous, cet homme qu'on voyait très souvent depuis notre jardin, cet homme qui était toujours là pour donner un coup de main.
Hier soir, je crois que je n'ai pas tout de suite réalisé. J'ai vu ma moitié pleurer mais dans ces cas-là, l'autre moitié évite de pleurer, pour être là pour l'autre.
Ce matin, j'ai regardé ton jardin différemment, j'ai pensé à ta femme, à tes enfants, à ta maman qui pleure son fils de 62 ans.
Tu avais encore des années devant toi, des années à profiter des tiens, des années à profiter de la vie comme tu le faisais malgré les coups durs de la vie qui vous touchaient souvent.
Ce midi j'ai réalisé, je me suis retrouvée dans cette grande serre seule, j'ai pris cette plante pour toi, pour que tu restes présent dans ton jardin encore plus. Cette plante que j'ai regardé bien trop en conduisant, cette plante que j'avais posé sur le siège passager, cette plante qui m'a rappelé à toi et qui t'a aujourd'hui remplacé.
Tu t'appelais M., tu étais quelqu'un en or, toute notre famille t'adorait et qu'est ce que tu vas nous manquer. 
Cher M., repose en paix.
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mercredi 10 décembre 2014

Les Fuchsias - Saint-Vaast La Hougue

Il n'est jamais évident de parler d'un restaurant. Les goûts, les couleurs, tout ça.
Mais quand même, il aurait été dommage de ne pas vous parler d'une très bonne adresse gastronomique du Val de Saire, j'ai nommé Les Fuchsias à Saint-Vaast La Hougue.
Ce soir là, nous étions quatre et c'était une découverte pour tous les quatre.

Le restaurant se situe dans la première grande rue menant au port de Saint-Vaast, on s'y gare facilement et déjà on trouve l'endroit fort accueillant avec sa grande façade, son lierre, sa cour intérieure faite de petits pavés et tout un tas de lumières qui arrivent des nombreuses pièces de l'établissement. C'est très chaleureux, on a hâte d'entrer voir comment ça s'organise à l'intérieur.

La propriétaire du restaurant nous accueille, nous conduit à notre table, on passe une première pièce pleine de tables dressées mais vide avant d'arriver dans la pièce maîtresse des Fuchsias : la véranda.
L'endroit est super agréable, il y a déjà pas mal de monde attablé, on nous propose une grande table ronde, on s'assoit et on admire l'environnement : une très grande et haute verrière, une licorne (que l'on dit rescapée de la Bataille de la Hougue de 1692...), un ficus qui a beaucoup poussé et qui rend le lieu encore plus charmant et lui donne une touche plutôt originale, de la jolie vaisselle et une première carte des apéritifs, à l'unanimité bien sympathique, qui sort des sentiers battus.
On optera pour un Gewurtzraminer Vendanges Tardives (il y avait siiiiiiiii longtemps), deux Jurançon et un Pommeau. En accompagnement, on nous apportera successivement des petits toasts qu'on garnira, soit d'une tapenade maison excellente, ou de rillettes de maquereau rehaussées d'une petite touche maison (allez découvrir par vous-mêmes), puis d'un amuse-bouche présenté en verrine.
Saint-Jacques poêlées, crème de chou-fleur, champignons sauvages et salsifis sautés
 Ce soir là, les filles ont opté pour le menu à 30€, les garçons celui à 41€. La différence se faisant sur des ingrédients un peu plus nobles pour les garçons (des St-Jacques, des Trompettes de la Mort ou autres champignons ou encore des huîtres) mais sachez que le menu à 30€ valait aussi son pesant d'or.

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lundi 1 décembre 2014

Décembre, le cœur léger

Bizarrement ce lundi a débuté moins chafouin que d'habitude. 
Ce lundi, c'est le 1er décembre et dès le lever ce matin, j'ai pensé à ces deux calendriers qui attendaient sagement d'être enfin ouverts par les enfants, j'ai pensé à ces trois semaines qu'il restait afin de pouvoir lever un peu plus le pied, j'ai pensé à ces quatre semaines à venir remplies de lumières, de couleurs, de douceur, de rêves, de famille encore plus.

Non pas que novembre ne se soit pas bien passé, on a eu quelques belles journées d'automne à profiter en extérieur des arbres de toutes les couleurs et de cette lumière un peu plus tamisée propre à la saison, on a eu les premiers tournois du foot du grand si motivé à s'y rendre le samedi matin, on a eu les premières raclettes, on a testé un super restaurant dont je parlerai bientôt par ici.

Mais en novembre, on a eu aussi une visite à l'hôpital. On aime bien l'automne mais on sait aussi que revient toujours à cette saison les maux respiratoires de la petite. On a attaqué la troisième saison avec un petit coup de masse sur la tête lorsqu'on a su qu'elle avait un début de pneumonie. Cela fait trois semaines qu'on la soigne, qu'on la surveille. On nous a rassurés en nous disant que ça se soignait bien mais qu'il fallait surveiller. Alors on la surveille, tout semble rentrer dans l'ordre petit à petit, à force d'un traitement antibiotique double, de séances de kinésithérapie, le baby-haler et tout le tralala qui ont repris leur place dans la salle de bains. Mais tu vas déjà bien mieux : tu dors de nouveau la nuit, tu remanges un peu plus et les tours de chipie c'est reparti. Mercredi, on va s'assurer que tout est rentré dans l'ordre, on croise les doigts.


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