mardi 27 mai 2014

Quand tous les parents d'élèves démissionnent.

Depuis dimanche, même sans vouloir allumer la télé et la radio, on ne pouvait passer à côté de toutes les inepties qui viennent de secouer le monde politique (mince, tu le savais Anne-Claire que c'était sans compter sur Twitter pour rester tranquillement dans ta grotte). Ce soir encore, alors que je me rendais simplement à une réunion extraordinaire parents d'élèves/professeurs pour valider une proposition de la communauté de communes sur les nouveaux rythmes scolaires dont nous avons pris connaissance jeudi dernier, je ne pensais pas être encore une fois bousculée.

En octobre dernier, j'avais pourtant reçu un appel du maire de la commune voisine qui me demandait de faire partie d'un groupe de travail qui réfléchirait tout au long de l'année à la manière d'instaurer correctement les nouveaux rythmes scolaires. Si vous n'en avez pas entendu parler, c'est que vous vivez bien dans une grotte mais pour résumer, il s'agit de réintégrer une demie-matinée d'étude pour les élèves, soit le mercredi matin, soit le samedi matin, en allégeant quelque peu les journées d'études du reste de la semaine et en proposant pour ces journées complètes des activités optionnelles, les fameuses TAP (Temps d'Activités Périscolaires).

En octobre dernier, je trouvais que ça commençait plutôt bien : même si une grande majorité ne comprend pas toujours bien cette réforme, chacun allait se donner les moyens de faire avancer les choses et d'organiser cette réforme du mieux qu'il soit pour nos enfants.

C'est ici que le bas blesse. La première réunion se déroule correctement, nous sommes nombreux, on détermine qui restera pour les prochaines réunions qui se feront dans un comité un peu plus restrein mais dès la deuxième réunion, déjà, on aborde le côté financier de la chose, un peu plus que le bien-être de nos enfants. La troisième réunion stagne, on a du mal à entrevoir un terrain d'entente entre les parents d'élèves, les professeurs et les élus qui n'ont finalement pas tous la même priorité dans cette réforme.

A partir de la quatrième réunion, le silence radio commence. Les réunions sont placées désormais en début d'après-midi en pleine semaine. Mais oui, se libérer un jeudi pour 14h, c'est juste très pratique quand tu travailles. Réunion suivante, re-belote, tu te permets cette fois-ci de leur dire gentiment par mail que conserver les réunions en soirée serait tout de même plus adapté pour espérer échanger avec un maximum de monde. Là-dessus encore silence radio, je n'ai jamais eu de retour sinon une réunion plus de deux mois après, pour mercredi dernier à 14h.

Jeudi, chaque parent recevait une proposition de rythmes scolaires "assouplie" selon les mêmes termes du gouvernement : si les communes ne parvenaient pas à trouver une organisation pour des TAP, soit (2x0.30heure) + (2x1heure) ou bien (2x1.30heures) alors solution était donnée depuis les dernières municipales d'organiser les TAP sur une demie-journée. C'est la proposition qui nous a été faite jeudi dernier : nos enfants auraient donc TAP le jeudi après-midi sans pour autant alléger leurs journées du reste de la semaine. Les petits de l'école maternelle n'auraient plus qu'une heure de cantine le midi (demandez aux deux agents du midi ce qu'il en est pour faire manger 50 petits le midi en 1h20 aujourd'hui). Les activités des TAP sont ô combien floues encore aujourd'hui mais paraît-il qu'il faut attendre la rentrée pour connaître d'abord le nombre d'enfants qui participeront aux TAP. Sans compter tous les autres points bien trop caduques.
Nous parents, nous penchions pour la solution des (2x1.30heures) qui nous semblait la moins pire d'entre toutes et surtout la plus adaptée pour nos enfants.
Cette solution a été refusée par de plus hautes autorités sans raison valable. Sur ce point, les parents d'élèves n'ont pas été consultés et s'en est ensuivi un silence bien trop long.
Aujourd'hui, on nous a pourtant demandé notre avis pour voter oui ou non pour la solution proposée par la communauté de communes avec cette demie journée.
"Mais pourquoi nous demander notre avis alors même que les (2x1.30heures) ont été entérinées du jour au lendemain sans même nous avoir demandé notre avis ?"
Le genre de ping-pong qui a été joué ce soir.
Les quatre parents d'élèves + les deux institutrices des maternelles ont voté non.
Le président de la communauté de communes + les deux élus + les trois institutrices du primaire ont voté oui.
Le vote oui a été retenu.
Nous parents d’élèves nous sommes alors levés pour quitter la salle de classe et annoncer dans le même temps la démission de chacun d'entre nous.
Un groupe de travail avait été créé pour que la réforme soit instaurée du mieux qu'il soit dans notre RPI de campagne.
Le groupe de travail s'est réduit comme peau de chagrin au fil des semaines pour finalement adopter une solution qui ne reprend en rien la réforme présentée à l'origine et qui ne soit pas la moins pire de ce qui a pu être proposé au cours de cette année.
Près de chez nous, pour entrer en école privée aujourd'hui, il faut désormais s'inscrire sur une liste d'attente. Je veux bien le croire.
Notre école publique en plus de perdre ses élèves, a perdu des parents ce soir. Et ce n'est certainement que le début.
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lundi 26 mai 2014

70ème anniversaire du Débarquement. Les festivités ont débuté.

La Basse-Normandie va être sous les feux des projecteurs très bientôt et ça commence d'ailleurs déjà tout doucement... Et ô surprise, deux reporters particuliers n'ont pas voulu attendre jusqu'au 6 juin pour débarquer : Cédric et Maxime avaient décidé de parcourir de nombreux sites-clés manchois de cette période de l'Histoire avant tout le monde et c'est la semaine dernière que vous avez pu suivre leurs aventures sur Twitter, Instagram ou encore sur un tout nouveau blog : C'est beau la Manche ! 

Cinq jours de roadtrip à arpenter la Manche, un programme très chargé et tout autant intéressant et complet, un roadtrip dont les étapes résument bien cette période de l'Histoire.

  • Jour 1 
Le premier jour, rendez-vous était donné à la borne 00 d'Utah Beach marquant le début de la Voie de la Liberté où démarre donc symboliquement le roadtrip de Cédric et Maxime. Le début, ou pas, de la Voie de la Liberté car cette voie démarre finalement à la borne 0 à Sainte-Mère-Eglise, là où les parachutistes américains ont posé le premier pied libérateur de Normandie, les parachutistes avaient effectivement débarqué avant les soldats arrivant par voie de mer.

Le Musée du Débarquement d'Utah Beach est un incontournable, le musée raconte les événements du 6 juin 1944 de A à Z et abrite aussi un B26 historique, impressionnant en apparence mais aussi lorsqu'on commence à s'intéresser à l'anecdote de cet avion militaire....
Crédit photo : Manche Tourisme
Crédit : utah-beach.com
Une première journée déjà riche d'apprentissages qui se terminera par du char à voile sur la plage et par une ballade en jeep d'époque !

  • Jour 2
Nécessairement, passer par Sainte-Mère-Eglise était un passage obligé. Sainte-Mère-Eglise, borne 0 de la Voie de la Liberté je vous le rappelle où le parachutiste John Steele resta accroché au clocher de l'église lors de la libération. Venez voir, John Steele est toujours bien là-haut.
L'effervescence de cette période de l'Histoire se ressent à chaque coin de rue sainte-mère-églisaise et c'est en visitant le musée Airborne que Cédric et Maxime ont débuté leur deuxième journée. Dans l'après-midi, ils auront eu le privilège de rencontrer M. Renaud, petit-fils du maire de l'époque qui était aux premières loges lors du Débarquement. M. Renaud, témoin privilégié de cette période qui a tant de choses à narrer. 
Pour finir cette journée, un petit tour au grand air n'était pas volé et quoi de mieux que le Musée à Ciel Ouvert pour cela ? Ce circuit visioguidé a été mis en place par l'office de tourisme, il comporte plusieurs points d'intérêts historiques dans un périmètre de 50 km. Une autre façon de visiter et une expérience à tenter, indéniablement.
Crédit Photo : cestbeaulamanche.com
Parcours du Musée à Ciel Ouvert
Crédit : sainte-mere-eglise.info
Pendant ce jour 2, j'ai eu aussi la joie de rencontrer les deux reporters et devinez où nous nous sommes retrouvés ? A la biscuiterie de Sainte-Mère-Eglise ! BRAVO, hein ! 
Comme d'habitude, j'ai fait un peu ma timide quand je rencontre des personnes pour la première fois mais j'étais bien heureuse, ça oui.
Instagram @anneclairebcn
  • Jour 3
Le mercredi matin, découverte de deux batteries, celles d'Azeville et de Crisbecq, assez différentes l'une de l'autre puisque la première est située en pleine campagne, la seconde fait face à la mer.

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dimanche 18 mai 2014

Une pratique régulière de la course à pied et progresser, conseils et autres.

Pour ceux qui me suivent, peut-être vous souvenez-vous qu'il y a dix ans, je n'étais pas franchement sportive. Il y a quinze ans, je ne l'étais pas du tout d'ailleurs. Je vous racontais mon histoire avec le sport à l'automne dernier alors que je venais de courir mes premières foulées officielles, j'étais tellement fière de moi, du chemin parcouru.
Et puis depuis l'automne, les choses se sont pas mal accélérées : je courais désormais au moins une fois par semaine (et puis de plus en plus deux, voire trois fois - encore faut-il trouver le temps, ce qui fait toujours cruellement défaut), courir est devenu essentiel, j'ai participé à un trail de 12 km puis 15 km, je communique désormais avec des runners confirmés sur les réseaux car le run est aussi une petite communauté, bien sympathique ma foi en passant, et puis on se prend à rêver d'aller encore plus loin, encore plus vite et on se fixe des objectifs.
Ces dernières semaines, on m'a aussi contacté plusieurs fois pour avoir quelques conseils de course et ça me fait très plaisir : il y a dix ans, j'aurais été loin de penser qu'on me demanderait un jour des conseils de course. Alors, pour mettre cartes sur table, je vous livre ci-dessous quelques petits conseils, des astuces qui me font progresser depuis l'automne.
  • L'équipement sportif
Avant d'investir dans quoi que ce soit, je voulais être bien sûre que je ne laisserais pas finalement tomber la course à pied. Sauf qu'une fois qu'on commence à participer pour de bon à quelques courses ou compétitions officielles, cette volonté de se dépasser toujours plus ne vous lâche pas comme cela. Et chaque course, même individuelle, vous procure tellement de satisfaction et un sentiment de bien-être absolu après-course qu'il est ensuite à mon avis très compliqué de s'en défaire.
Bref, après avoir couru de trop nombreux mois avec des chaussures un peu limite, j'ai enfin investi dans deux paires de baskets qui "tenaient beaucoup mieux la route" (si, si, je suis fière de ce jeu de mots :-D ) : une paire de chaussures pour route, une autre pour mes trails (pour les chemins, donc une paire qui accroche beaucoup plus au sol). Je vous donne quelques conseils supplémentaires ici, notamment sur le fait de ne pas se tromper et de bien acheter une paire d'une taille supérieure à celle de tous les jours.


Dernière évolution au printemps dernier où je suis entrée pour la première fois dans une boutique spécialisée dans la course à pied, une du réseau Running Conseil. Je voulais surtout savoir quelles chaussures me seraient adaptées selon ma foulée. Je vous avais déjà raconté qu'il existait trois types de foulées : pronatrice, universelle ou supinatrice. On m'a donc fait courir sur un tapis et observé mon pas de course, mes jambes, verdict : ma foulée est supinatrice, en fonction de cela, on m'a fait essayer deux paires de chaussures, à moi de choisir celle dans laquelle je me sentais le mieux.

Pour ce qui est des vêtements : tee-shirts, shorts, petites vestes,... j'ai profité des promotions régulières chez Decathlon, Intersport ou bien sur le site i-run. Pièces de vêtements à ne surtout pas négliger : les sous-vêtements et notamment opter pour des brassières qui maintiennent parfaitement votre poitrine. Pour le bas : je vous défie d'aller courir avec une culotte dentelle, voire un string, et on en reparle, OK ? Le coton deviendra votre meilleur ami.
J'ai également un brassard pour mon smartphone. Une fois une application running téléchargée, on a du mal à s'en passer car on peut connaître désormais sa progression au fil des courses, les kilomètres parcourus, les calories brûlées ou on peut aussi savoir où en sont les copains de la communauté pour pouvoir se comparer ou bien être très admiratifs et encore se prendre à rêver que peut-être, un jour, toi aussi, tu feras tel temps ? J'ai téléchargé l'appli Nike Running dont je ne suis pas vraiment satisfaite : elle plante trop régulièrement, me mange des kilomètres ou du temps. On m'a conseillé d'essayer Runtastic. C'est certainement ce qui risque d'arriver incessamment sous peu.
  • L'alimentation 
Une nouvelle fois, parce que je courais davantage et plus régulièrement, il a fallu que j'adapte un peu mon alimentation. 
Il est important de garder à l'esprit que COURIR  et MANGER sont INDISSOCIABLES. Il est important d'apporter à son corps tous les aliments qui vont lui permettre d'assurer une course et de progresser. A la fin de l'hiver, je me sentais plus souvent fatiguée et je sentais bien qu'il y avait quelque chose qui ne tournait pas rond, j'avais perdu de l'énergie, me sentais molle, je n'étais pas dans mon assiette. Mais bien sûr, c'était un peu évident en même temps : je courais de plus en plus, plus longtemps, plus régulièrement mais de l'autre côté, je n'avais pas changé mon alimentation.
J'ai donc ajouté un goûter le matin et l'après-midi : barres de céréales, pommes, compotes, yaourts, amandes, graines diverses, même des barres chocolatées aussi, pas toujours du diététique pour ma part en tout cas.
Autre point : à défaut de manger beaucoup de viande et d'apporter toutes les protéines nécessaires pour pallier aux nombreuses calories perdus lors d'une course, je mange des graines. Ok, ça peut paraître un peu loufoque comme ça mais mieux vaut manger des graines quitte à se faire passer pour un écureuil ou une bobo, plutôt que de manquer d’énergie parce que tes apports en protéines sont insuffisants. Désormais, j'ai toujours un petit pot d'amandes ou de graines de tournesol qui m'accompagne pour mes encas et qui pallie donc mon apport en protéines qui était insuffisant vu que je mange peu de viande.
Egalement, je consomme davantage de féculents complets : pâtes, riz, céréales complètes.
Les lentilles de toutes sortes remplissent désormais les placards.
J'essaie de remplacer tout pain blanc par des pains complets, aux céréales ou encore de maïs.
Les magasins bio spécialisés ou rayons bio des supermarchés sont une véritable mine d'or pour tout coureur.
Si vous avez des questions complémentaires concernant l'alimentation, n'hésitez pas, je vous répondrai bien volontiers et plus en détails.


  • Le bon moment pour courir
Pour ma part, chaque moment de la journée est bon à prendre pour aller courir.
Le matin à jeun : veillez tout de même à vous hydrater correctement avant de partir et faites en sorte d'avoir mangé des sucres lents la veille au soir (et bu peu d'alcool) (oui, souvenez-vous les jambes un peu lourdes de l'autre dimanche matin).
Le milieu de matinée : sans doute, mon moment préféré : on est rassasié, en forme une à deux heures après avoir bien petit-déjeuné et le bien-être d'après-course nous transporte toute la journée ! 
Le midi en semaine : il m'arrive d'aller courir pendant ma pause déjeuner. C'est très bien aussi : on se vide la tête de la matinée, on prend un bon bol d'air même s'il ne dure que 5 kilomètres mais on est tellement détendu ensuite qu'on ré-attaque dare dare son après-midi au bureau.
La fin de journée / Le soir : là encore, c'est bien sympathique pour relâcher un peu de sa journée justement. On ne prend ce moment rien que pour soi, on vide un peu son cerveau et on est tellement bien pour le restant de la soirée. Attention, cependant de ne pas y aller trop tard non plus, certaines personnes restent énergiques très longtemps après une course.

  • Un état d'esprit
Courir fait du bien, beaucoup de bien. Ce bien-être d'après-course n'est pas qu'une illusion, les autres sports me procurent aussi du bien-être mais pas autant que la course.
Un jour, on attrape ce virus de la course, ça arrive comme ça, de manière un peu inattendue. On commence à sentir une vraie frustration au bout de quelque temps sans courir, on doit y retourner, au moins pour se sentir encore mieux. Et maintenant, on s'en fiche qu'il pleuve, on va quand même courir. Quelquefois aussi, plus il y a de boue, plus on est contents. Et puis personnellement, j'y retourne aussi parce que ces courses sont un moment privilégié pour me retrouver avec moi-même. Ces moments étaient devenus beaucoup plus rares avec l'arrivée des enfants : mes maternités ont indéniablement renforcé ce besoin de courir pour souffler un peu et pour évacuer. Non pas que la vie de maman est difficile à vivre, mais entre ce trop-plein d'énergie dont débordent les enfants (et pas toujours les parents), le temps passé en cuisine en essayant d'être toujours un peu plus créative et tous ces autres instants de parents où nous nous devons d'être au top de la forme, je crois sincèrement qu'il est essentiel de pouvoir avoir des moments rien que pour soi aussi. Pour se retrouver, pour remettre un peu d'ordre dans ses idées,  pour retrouver du punch pour une vie de famille intense et pour la renouveler toujours du mieux qu'il soit. C'est en tout cas courir qui me permet notamment de retrouver toute l'énergie dont a besoin une maman.

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mardi 13 mai 2014

Un week-end à Marseille #1 : Le Vieux Port, la Corniche, le Panier

Notre week-end marseillais n'aurait du faire l'objet que d'un seul billet mais finalement, même si nous avons arpenté la ville sur un peu moins de trois jours, nous ne pouvions pas tout exposer dans un article unique. 

Marseille a beaucoup à offrir, la découvrir à pied est la meilleure façon de s'imprégner de son ambiance, de son âme. Cette ville a une âme, n'ayons pas peur des mots, malgré tout ce qui lui est reprochée à tort dans les médias depuis bien trop longtemps, Marseille est accueillante, Marseille est vivante, Marseille est humaine, Marseille est un grand village. J'ai toujours dit que Barcelone était déjà un grand village, bien qu'elle soit Capitale de la Catalogne, on aime déambuler dans Barcelone parce qu'on s'y sent si bien, comme à la maison. J'ai ressenti la même chose à Marseille et même ma moitié qui est plutôt allergique à toute grande ville, s'est senti bien. Cette ville est tournée vers la mer, c'est certainement aussi ce qui a fait que nous nous y sommes sentis aussi bien pendant ces trois jours. Je vous emporte donc tout d'abord dans quelques quartiers de Marseille et vous fais partager nos promenades.
  • Le Vieux Port
Depuis notre appartement, nous avions seulement à redescendre toute la Canebière du nord vers le sud et nous arrivions au Vieux Port en dix minutes. Dès notre arrivée, nous avons commencé par cette découverte du Vieux Port, c'était en fin d'après-midi et déjà, nous sommes tombés pas mal sous le charme.
Notre Dame de la Garde, "la Bonne Mère" des Marseillais
Cette lumière ♥

A proximité du Vieux Port, en bord de mer, se trouve le tout nouveau quartier du Fort Saint-Jean redessiné avec l'ouverture il y a plusieurs mois du nouveau musée vedette de Marseille, le MUCEM.
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jeudi 8 mai 2014

Assister à un match au Vélodrome : J'aime, J'aime pas.

Le week-end dernier, nous étions à Marseille. 
Une virée en amoureux où chacun y a trouvé son compte : il y a bien longtemps que je voulais découvrir cette ville, tout comme monsieur le mari qui allait en plus réaliser un rêve de gosse, du moins un rêve qu'il avait depuis assez longtemps dans le coin de sa tête : assister à un match de son équipe de foot favorite : l'OM.
Personnellement, le foot, ce n'est pas tellement ma tasse de thé. 
Il y a quelques années pourtant, je me prenais à apprécier des matchs à la télé ou à suivre les résultats de Ligue 1 ou Ligue 2 et savoir quelles équipes dominaient ou pas. Et puis, les années passant, j'ai beaucoup moins aimé tout cet argent en jeu (même si l'argent aurait tendance à se banaliser dans le sport en général, pas seulement dans le foot, on est d'accord) et surtout le comportement puéril et irrespectueux de certains joueurs, tout à l'inverse de ce qu'on essaie d'inculquer à nos enfants. Souvenez-vous le flop en Afrique du Sud. Ce n'était pas qu'un flop d'ailleurs, ce qu'il s'est passé là-bas a fait bien du mal à l'image du foot français et beaucoup de Français gardent des images pas très jolies de nos "joueurs professionnels" lors de cette coupe du monde.

C'est avec ces images et cette opinion que j'allais donc assister à Marseille-Lyon dimanche 4 mai dernier. Arrivant comme cela, on penserait qu'un tel match ne me plairait certainement pas. Même ma moitié était plutôt septique là-dessus. Mais pourtant, malgré certains côtés noirs, il y a des côtés positifs qui ont fait de ce match OM-OL une belle expérience sportive ! 



Ce que je n'ai pas aimé :

  • L'enfermement des supporters adverses. Nous étions placés à quelques rangs seulement des supporters lyonnais qui étaient enfermés quelques mètres au-dessus de nous. Oui enfermés, rien que ça, ça m'a fait drôle. Point de vue organisation, le stade se doit d'enfermer les supporters adverses grâce à de hautes grilles : les supporters lyonnais étaient comme enfermés en cage. Et c'est monnaie courante dans tous les stades : les supporters adverses se doivent d'être isolés, enfermés sous peine de débordements.
Les Lyonnais grillagés juste au-dessus de nous
  • Le comportement agressif, la haine entre supporters. S'il n'y avait eu que la cage, ce serait passé. Mais, je n'arriverais jamais à comprendre comment on peut venir assister à un match pour soutenir son équipe favorite et arriver haineux comme nous en avons été témoins. Lorsque les supporters lyonnais sont entrés dans leur zone grillagée, ils se sont directement dirigés vers la grille pour insulter le reste du stade arborant les couleurs marseillaises. Insulter, faire des doigts, cracher de la haine. Et j'ai l'image de cette fille, une fille parmi tous ces hommes, qui faisait elle aussi tous les gestes les plus haineux et agressifs qui lui étaient permis. Cette haine ambiante a été le point noir de ce match. Je ne peux pas comprendre comment on peut se déplacer, faire tant de kilomètres pour certains, pour finalement être là pour cracher sa haine. Car certains n'étaient là que pour ça. Avant la mi-temps, la tension est d'ailleurs montée d'un cran lorsque les Lyonnais ont commencé à cracher sur les Marseillais assis en-dessous : les stadiers ont fait redescendre les Marseillais de plusieurs rangs avant que certains se fassent traiter de "sales arabes". La sécurité a alors été renforcée encore plus à ce moment : à partir du moment où des "sales arabes" se mêlaient aux encouragements, nous n'étions plus dans un stade pour venir assister à un match de foot mais bien dans un endroit où le football était devenu un prétexte pour déverser sa haine. C'est malheureusement ce genre de comportements qui entache également le monde du football et qui fait que je puisse avoir une telle opinion du football. Sauf que le football n'est qu'un prétexte, seulement un prétexte pour des extrèmes qui guettent la moindre opportunité de mettre en branle une situation, un événement. J'ai beaucoup parlé des supporters lyonnais jusque là, c'était les adversaires de notre match, on m'a soufflé dans l'oreille que chaque équipe avait aussi de tels individus, chaque équipe se doit d'essuyer de pareils supporters douteux qui ne sont là que pour faire dégénérer les choses. Marseille tout autant que Lyon est doté de ce type de "supporters", qu'on se le dise.

Ce que j'ai aimé

  • La sécurité autour et dans le stade. Participer à un match comme Marseille-Lyon est impressionnant, ce sont des matchs très prisés d'autant plus que nous sommes dans les derniers matchs de la saison et nécessairement il y a foule. Une foule principalement masculine qui fait qu'on se sent tout de même toute petite et qu'on est rassurée que notre moitié soit à nos côtés, qu'on aperçoive tout de même ici ou là quelques personnes venues en familles. La sécurité autour du stade et surtout dans le stade avait de quoi rassurer également. Les stadiers avaient été renforcés lorsque la situation commençait à dégénérer et les CRS étaient également en force pour contrer tout dérapage. Sans compter toutes les personnes plus discrètes ou en civils qui surveillaient les éléments perturbateurs grâce à des jumelles ou autres.  
  • Le parler facile avec nos voisins qui sont venus aussi passer un bon moment et qui sont également heureux d'être là. Devant nous, il y avait une bande de copains venue du Havre. Ils croyaient être venus de plus loin, et bien non ! 
  • La beauté du nouveau stade marseillais. Même s'il n'était pas tout à fait terminé, le Vélodrome affiche une nouvelle apparence, une nouvelle disposition et ravit de nombreuses personnes. J'ai entendu plusieurs fois qu'on était assis confortablement notamment parce qu'on avait ce qu'il fallait comme place, pour les jambes notamment.
  • Les commentaires d'avant-match. Nous sommes entrés tôt, vers 19h30 pour un match qui démarrait à 21h. Nous avons eu le temps d'apprécier le nouveau stade et d'assister à quelques interviews : le gagnant du jeu concours OM Fada Forever by Intersport qui a permis à un chanceux de gagner deux places aux premières loges pour assister au match, des rappels concernant les derniers matchs, les festivités à venir pour l'inauguration du nouveau stade, les modalités de participation aux Minots de l'OM,...
  • Le match. Le score final 4-2 parle de lui-même, c'était un très beau match où je ne me suis pas ennuyée une seconde. Quelques fautes d'arbitrage, de belles actions et deux premiers buts que nous avons particulièrement apprécié puisque que nous étions en face du but.
  • Regagner Marseille-centre à la fin du match a été facile malgré le flot de personnes, des métros à la file sans être surchargés. La soirée se terminait sereinement.
  • Les produits dérivés OM. On a fait les curieux et sommes entrés dans la boutique qui proposait toutes sortes de vêtements, de maillots, d'objets à l'effigie de l'équipe marseillaise. Il y avait des affaires à faire pour ceux qui collectionnent les pièces collectors de l'OM.
  • Retomber en enfance. Pendant quelques heures, je n'étais plus avec ma moitié mais bien avec un gamin qui était tellement content d'aller voir son équipe favorite qu'il supporte depuis des années. Les yeux qui brillent, un large sourire, c'était tellement amusant de le voir comme ça qu'il a communiqué inévitablement sa très bonne humeur : pendant trois/quatre heures, nous avons été encore plus heureux.
Je ne pensais donc pas que ce match me laisserait une aussi bonne impression. Même sans avoir un fan de l'OM près de vous lors d'une prochaine virée à Marseille, c'est certainement une expérience à vivre car la bonne ambiance est communicative, on ne se lasse pas de voir des visages heureux et souriants autour de soi. Dans un prochain billet, je vous emmène deux jours à Marseille, deux jours où nous n'avons pas vraiment lézardé, loin de là, deux jours où nous avons arpenté une bien belle ville.
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jeudi 1 mai 2014

Mon trail pluvieux et boueux de 15 km

Pfiouuuuuu. Je pense que c'est certainement encore dans le chaud de l'action qu'il faut mettre à plat ses impressions concernant une course. 
Ce matin, j'ai participé au trail de 15 km organisé par mon petit village. Il y avait aussi un autre trail de 25 km et puis des randos VTT, et puis des marches. Mais j'avais déjà participé à un premier trail en mars dernier, alors j'allais récidiver avec trois km supplémentaires et un peu plus de difficultés.
Pourquoi plus de difficultés ? 
Le trail de 12.2 km de Cherbourg était composé de 50% de chemins, 50% de route. 
Le trail de mon village était composé de 80% de chemins, 20% de route. Je m'en doutais car je vois bien où je cours chaque semaine, il y a beaucoup de chasses tout autour de la maison mais quelque part, je n'y pensais pas trop pour ne pas non plus me mettre la pression à me dire que "ça sera dur, et bla, bla,bla". Non, on a laissé venir le moment, on s'est entraîné chaque semaine correctement et je suis même allée faire un entraînement il y a dix jours sous la pluie battante au cas où la météo ne serait pas top le 1er mai. Eh eh ! Bien m'en a pris ! Ce matin, à 7 heures, avant que le réveil ne sonne - oui, avant une course, selon les personnes, on peut être plutôt un peu stressé, se réveiller plusieurs fois dans la nuit et se réveiller avant le réveil - il pleuvait. Tant pis, je m'en fichais, c'était annoncé, je m'étais entraînée pour et comme dirait ce cher Mike, ancien compétiteur cotentinois avec qui je n'aurais pas eu l'occasion de faire une sortie avant qu'il ne quitte notre belle région : "un trail sans boue, c'est un Champagne sans bulles".
Et c'est qu'il a bigrement raison. Mon premier trail à Cherbourg, c'était top parce que c'était mon premier, qu'il faisait bon et que c'était sympa mais il faisait sans doute trop beau : bien trop peu de glissades, de bouillasse, d'imprévus sur la course.
Ce trail dans mon village était très différent.
Il a plu beaucoup et j'ai du me prendre au moins deux vraies douches, ça ruisselait de partout.
Il y avait beaucoup, beaucoup de gadoue, je ralentissais au départ car mince quoi, mes godasses corail, elles ne vont plus ressembler à rien. Mais en fait, c'est tellement le Graal (désolé, c'est le seul mot qui me vient en ayant entendu cette chanson au minimum trois fois dans la tente après la course) de croire qu'on maintiendra ses godasses à peu près propres alors qu'il a plu beaucoup trop ces derniers jours, tellement plu que la plupart des chemins sont tous détrempés.
En franchissant la ligne de départ, ça commencait, ce chemin d'habitude plutôt sec, était déjà complètement boueux, ça annonçait la couleur. On a fait cinq kilomètres comme ça, à se mettre en jambes, avant de dépasser les randonneurs de la marche des 10 km sur une longue voie faite de caillasses. Ce moment de course a été celui que j'ai le moins apprécié : on partageait donc cette voie avec les randonneurs, il fallait donc les doubler et on a beaucoup zigzagué car à défaut d'entendre que je soufflais plus fort pour comprendre qu'il y avait un coureur qui arrivait derrière, les marcheurs restaient pour certains en ligne de quatre et hop, on allait dans le fossé pour les dépasser avant de se retrouver pour un moment dans la voie avant de retourner dans le fossé un peu plus loin. Dans l'ensemble, cependant, je soufflais assez fort pour que les randonneurs s'écartent d'eux-mêmes.
La caillasse, c'est aussi un peu traître. Au départ, t'es content, t'es comme une gamine qui saute sur les pierres et qui fait attention aussi à ne pas se fouler quoique ce soit, mais les caillasses, c'est aussi le prix d'un bon mal de dos si tu abuses un peu trop de jouer à la gamine. Ta course est biaisée, c'est irrégulier et tu ne retombes jamais de la même manière sur tes pieds. Bref, mon dos me dit un peu "hello!" six heures après la course.
Le ravitaillement. J'y ai pensé dès cinq kilomètres, je n'étais pas encore complètement dans la course, je devais commencer à avoir la gorge sèche. Et puis au détour d'un virage, comme inespéré, le point ravitaillement, au huitième kilomètre environ. Monsieur le maire était là, une autre personne de connaissance : 
" - je vous dis bonjour de loin, hein!"
"- Alors, ça va, pas trop dur ?"
"- Jusque là, ça va, on va boire un coup, ça va faire du bien".
Un quartier d'orange, deux abricots secs et un coca plus tard, j'étais repartie. Juste pile poil au moment de la seconde douche :-D
On continue, le moral est plus haut, on a fait la moitié, on s'est ravitaillé donc son corps a repris des forces aussi. Et on court, on saute par-dessus les flaques, on glisse, on évite un peu les grosses mares.
Puis, on arrive après un pont, ce fameux pont où nous attendra une grosse montée sur route. Mon mari m'avait dit que ce serait la principale difficulté du parcours selon l'organisateur du trail. Alors, on prend cette montée bien préparée psychologiquement "mais non, ça va aller, on va se la faire cette montée". Et puis, alors que j'étais bien dans ma montée, ô surprise, je vois ma flèche orange qui me signale qu'il faut aller à droite dans cette chasse. Mouais, super la montée à se faire, la pire difficulté, tu n'avais pas tous les tenants et aboutissants, hein. Alors, je m'engage dans cette micro-chasse qui se rétrécit à vue d’œil, on voit qu'il y a eu du boulot de tronçonnage, il y a peu de branches mais par contre de la gadoue, à la pelle ! Par contre, l'organisation a du avoir pitié de nous et avait mis en place une dizaine de palettes en bois pour ne pas qu'on disparaisse non plus sous la gadoue. On se refait peut-être trois kilomètres comme cela, dans des petites chasses, très glissantes. Mes jambes commencent à flancher un peu je crois, comme si elles tenaient moins bien mon corps, des jambes en coton. "Allez, on va y arriver !" je garde un oeil sur les éoliennes qui indiquent le point de départ mais aussi d'arrivée. J'entends onze heures sonner à l'église, ça fait 1h10 que je suis partie, allez, il doit me rester une demie-heure ?
Et puis, on se retrouve dans des chemins plus familiers, on revoit un peu plus de maisons, plus de VTT.
Allez, encore un effort, on y est presque.
On tourne dans un dernier chemin qui annonce l'arrivée à moins de deux kilomètres, encore de la caillasse que j'ai senti encore plus passer. Et puis cette montée familière, on y va, on l'attaque comme il se doit et après c'est la ligne droite vers l'arrivée.
Et cette ligne droite. Et la vision de la ligne d'arrivée ! Allez, un dernier effort, on court un peu plus vite ! 
On y est.
Ça y est, on l'a fait, je l'ai fait et je suis une nouvelle fois tellement heureuse.
15km en 1h43. 15 km pluvieux, boueux mais heureux. A partir de là, j'avais beaucoup moins mal au ventre (pour certaines personnes, les avant-courses sont aussi toujours terribles à ce niveau) et le week-end, que dis-je les vacances ! pouvaient commencer comme elles se doivent avec les voisins, les copains, les amis et un peu de famille <3

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