Un mini trail d'environ 15km qui nous laissera un bien beau souvenir : le très célèbre "Tue Vaques" (Du patois normand, comprenez "Tue Vaches", il se nomme ainsi car les anciens trains à vapeur qui circulaient dans la région avaient pour habitude de percuter des vaches en divagation) avait lieu ce samedi 27 septembre à Fermanville, côte est Cotentin.
Les conditions météo étaient belles et chaudes. On ne dira pas trop chaud car on se ne plaindra pas de la chaleur qui persiste en ce début d'automne mais sur les chemins en hauteur sur la lande, le soleil nous a une nouvelle fois bien rappelé qu'il était là et les couleurs sur notre visage aujourd'hui également.
La première partie du Tue-Vaques se faisait parmi des chemins de forêts ombragés, étroits, caillouteux. Le départ ne fut pas des plus agréables : une belle montée en premier lieu, beaucoup de participants l'ont faite en marchant, autant dire qu'il était compliqué de slalomer parmi plus de 300 personnes (328 exactement). En haut de la montée, c'est parti, on vire à gauche dans un petit sentier et zou, à nous les caillasses, les racines, attention à ne pas mal retomber. Sauf qu'un kilomètre plus tard, rebelote, le chemin est tellement étroit qu'une seule personne peut tenir sur toute la largeur, et on se suit en marchant pendant une bonne minute. Finalement, on commencera réellement à courir cinq minutes après le départ.
La machine doit alors se mettre en route pour de bon, c'est agréable, nous sommes dans les sous-bois, la température est agréable, nous sommes à l'ombre mais quand même mon corps doit trouver son rythme et comme souvent, aux alentours du 3, 4ème kilomètre, je pense : "mais pourquoi tu fais ça ? Alors que tu pourrais être tranquillement à bouquiner dans ta chaise longue par exemple ?"
Mais non, je n'y pense pas plus, j'y vais, je suis là pour boucler ce trail qui commence à être réputé car le parcours est idéal : du 90% chemins pour quelques 10% de routes et encore et sans compter le paysage magnifique sur toute la côte qui nous ait donné en haut de la lande.
La lande justement. On ressort des sous-bois à environ 8/9 km, on prend une petite partie de route, on se retrouve vite dans les sentiers où on aperçoit le ravitaillement. De l'eau, des raisins secs. "Boire beaucoup" notamment lorsqu'on a connu une période de jambes lourdes depuis deux à trois semaines. Et puis on s'arrose au passage, j'entends par ailleurs "bon, on a toutes les montées désormais et sous le soleil, ça va être quelque chose". OK, on y va, on est à la moitié après tout et cette fois-ci, mon corps est lancé. On y va, on grimpe par les sentiers, on grimpe toujours plus et chose que je n'avais pas encore rencontré : beaucoup de participants montent en marchant, en marchant d'un pas plus au moins accéléré mais ces marches en montée ont personnellement freiné un peu mon mental à deux reprises : tu doubles les personnes qui marchent, tu éprouves tout de même de la difficulté (le mental disais-je) et puis à un moment, tu te dis "bon, la montée est difficile, marche toi aussi également". Mental plus ou moins présent donc. Et puis on arrive enfin en haut de la lande, un vététiste est là pour baliser et nous dit que "nous sommes en haut, admirez". Oh que oui, j'admire, mon dieu que c'est beau, la mer est là sur notre droite, immense, belle, on voit très bien le Fort du Cap Lévi et puis plus vers le nord, la périphérie de Cherbourg, la grande rade,... Le paysage est ensoleillé, très lumineux, je suis à deux doigts de sortir mon smartphone pour une ou deux photos mais non, restons concentrée sur la course et imprègne-toi de ce paysage pour terminer la course du mieux qu'il soit.
Alors, on galope sur la lande où il fait vraiment très chaud. On fait attention aussi aux mauvaises pierres qui pourraient entraîner la chute et on fait attention lorsqu'on commence à descendre une première fois, la descente est abrupte, on se retrouve à proximité d'une des plus belles plages de la côte est Cotentin : l'Anse du Brick. Depuis la plage, on remonte sur la lande, montée compliquée, on ne peut passer qu'à une personne, les chardons nous griffent les jambes de toute part. Il fait très chaud, cette fois-ci, je double quelques personnes en marche sans m'arrêter, "ne t'arrête plus, il fait chaud, c'est un coup à ne plus retrouver tes jambes".
Et puis, on retrouve quelques sentiers ombragés, on commence à entendre le haut-parleur de la ligne d'arrivée dans le lointain. Le moral est au top, j’accélère l'allure et redouble plusieurs personnes. Une dernière descente abrupte dans les sous-bois, attention à ne pas tomber et puis les cinq cents derniers mètres en accéléré, mes jambes tiennent le coup, je commence à sourire beaucoup. La foule se fait plus dense et puis c'est le couloir d'arrivée.
Comme à chaque fois, le sourire ne me quitte plus pendant de nombreuses minutes, les endorphines sont à fond, on se congratule avec le frangin, nous sommes heureux d'avoir terminé ce trail réputé pour sa beauté mais aussi sa difficulté. J'arrête Nike Plus : celui-ci m'indique 15.93km, je garderai donc cette distance en mémoire ;-)
Mon frère termine sa course en 1h28 et 36 secondes, classé 50ème de sa catégorie (sur 85), 126ème masculin (sur 249).
Je la termine en 1h45 et 41 secondes, classée 16ème de ma catégorie (sur 30), 40ème féminine (sur 79).
Cette nouvelle édition du Tue-Vaques nous laissera encore un bien beau souvenir, aussi beau que celui de juin dernier lors du semi-marathon des Vikings. Parce que courir en famille, c'est tout de même drôlement chouette.
La lande justement. On ressort des sous-bois à environ 8/9 km, on prend une petite partie de route, on se retrouve vite dans les sentiers où on aperçoit le ravitaillement. De l'eau, des raisins secs. "Boire beaucoup" notamment lorsqu'on a connu une période de jambes lourdes depuis deux à trois semaines. Et puis on s'arrose au passage, j'entends par ailleurs "bon, on a toutes les montées désormais et sous le soleil, ça va être quelque chose". OK, on y va, on est à la moitié après tout et cette fois-ci, mon corps est lancé. On y va, on grimpe par les sentiers, on grimpe toujours plus et chose que je n'avais pas encore rencontré : beaucoup de participants montent en marchant, en marchant d'un pas plus au moins accéléré mais ces marches en montée ont personnellement freiné un peu mon mental à deux reprises : tu doubles les personnes qui marchent, tu éprouves tout de même de la difficulté (le mental disais-je) et puis à un moment, tu te dis "bon, la montée est difficile, marche toi aussi également". Mental plus ou moins présent donc. Et puis on arrive enfin en haut de la lande, un vététiste est là pour baliser et nous dit que "nous sommes en haut, admirez". Oh que oui, j'admire, mon dieu que c'est beau, la mer est là sur notre droite, immense, belle, on voit très bien le Fort du Cap Lévi et puis plus vers le nord, la périphérie de Cherbourg, la grande rade,... Le paysage est ensoleillé, très lumineux, je suis à deux doigts de sortir mon smartphone pour une ou deux photos mais non, restons concentrée sur la course et imprègne-toi de ce paysage pour terminer la course du mieux qu'il soit.
Alors, on galope sur la lande où il fait vraiment très chaud. On fait attention aussi aux mauvaises pierres qui pourraient entraîner la chute et on fait attention lorsqu'on commence à descendre une première fois, la descente est abrupte, on se retrouve à proximité d'une des plus belles plages de la côte est Cotentin : l'Anse du Brick. Depuis la plage, on remonte sur la lande, montée compliquée, on ne peut passer qu'à une personne, les chardons nous griffent les jambes de toute part. Il fait très chaud, cette fois-ci, je double quelques personnes en marche sans m'arrêter, "ne t'arrête plus, il fait chaud, c'est un coup à ne plus retrouver tes jambes".
Et puis, on retrouve quelques sentiers ombragés, on commence à entendre le haut-parleur de la ligne d'arrivée dans le lointain. Le moral est au top, j’accélère l'allure et redouble plusieurs personnes. Une dernière descente abrupte dans les sous-bois, attention à ne pas tomber et puis les cinq cents derniers mètres en accéléré, mes jambes tiennent le coup, je commence à sourire beaucoup. La foule se fait plus dense et puis c'est le couloir d'arrivée.
Comme à chaque fois, le sourire ne me quitte plus pendant de nombreuses minutes, les endorphines sont à fond, on se congratule avec le frangin, nous sommes heureux d'avoir terminé ce trail réputé pour sa beauté mais aussi sa difficulté. J'arrête Nike Plus : celui-ci m'indique 15.93km, je garderai donc cette distance en mémoire ;-)
Mon frère termine sa course en 1h28 et 36 secondes, classé 50ème de sa catégorie (sur 85), 126ème masculin (sur 249).
Je la termine en 1h45 et 41 secondes, classée 16ème de ma catégorie (sur 30), 40ème féminine (sur 79).
Cette nouvelle édition du Tue-Vaques nous laissera encore un bien beau souvenir, aussi beau que celui de juin dernier lors du semi-marathon des Vikings. Parce que courir en famille, c'est tout de même drôlement chouette.