C'est
les vacances pour eux. Ou plutôt, les enfants sont libérés de
l'école pendant deux semaines. Deux semaines pendant lesquelles vous
aurez navigué entre votre nounou, le super centre de loisirs près
du travail de maman et papy et mamie pendant cinq jours.
Cinq
précieux petits jours car ils auront eu au moins le mérite de
vraiment marquer vos vacances.
Cinq
jours à vous lever quand vous voulez, cinq jours à jouer à quoi
bon vous semble, cinq jours à vous faire gâter et même une journée de camping-car.
Et ça m'a un peu apaisée de vous savoir là-bas à faire tout ça, à profiter.
Non pas que vous ne profitez pas lorsque vous êtes chez nounou ou au centre mais c'est juste que ces jours là, ça ressemble trop à vos journées d'école.
Papa
et maman vous réveillent à la même heure le matin, papa et maman
sont avec du recul toujours très pressés et vous voilà partis pour
une journée de centre de 8h à 18h.
Les
soirées ont été tendues depuis septembre. Le temps de vous
récupérer fatigués, de faire le trajet, d'arriver à la maison un
peu avant 19h, de faire la toilette, vous mettre en pyjama, de faire
les leçons, de préparer à manger et encore beaucoup d'autres
choses.
Et là dedans, maman ou papa toujours trop pressés parce que la vie d'aujourd'hui va vite, trop vite.
Depuis
septembre, ça n'a pas été facile. Vous vous chamaillez beaucoup et
jouez peu de temps calmement ensemble et le peu de temps passé à la
maison, on l'a passé trop souvent à hausser le ton parce que vous
étiez fatigués, parce que toi avait piqué un truc à l'autre,
parce que nous étions fatigués aussi en fin de compte de vivre
cette routine pas si souvent tranquille.
Il
y a eu les poux aussi, trop longtemps.
Il
y a eu les premiers froids et les premières petites maladies et ces
nuits à moins dormir.
Mais toujours, il fallait repartir de plus belle le matin, repartir pour une nouvelle journée en faisant fi de tous les désagréments.
En
tant qu'adulte, on parvient plus ou moins à faire en sorte que la
journée se passe du mieux qu'il soit.
Enfant, c'est certainement plus compliqué. La fatigue se cumule, vos sautes
d'humeurs avec.
Aujourd'hui, on relativise parce que quelque part, quand des enfants se chamaillent, c'est aussi le signe que tout va bien, en tout cas pas si mal.
Et
puis, accordons-nous à dire que notre vie d'aujourd'hui, qui débute
très tôt le matin et se termine souvent tard le soir, n'est pas des
plus adaptées pour nos enfants.
On
les réveille tôt, on les presse involontairement parce que de toute
manière, on a tendance à courir naturellement et puis on voudrait
toujours que cette deuxième partie de journée le soir se déroule
toujours bien.
Parce
que nous parents, et vous enfants, on a tous déjà fait une première
sacrée journée.
Aujourd'hui,
nos journées sont très chargées, trop chargées et on n'y peut pas
vraiment grand chose.