jeudi 19 septembre 2013

Pourquoi on retourne allègrement assister à un concert dans un stade.


Samedi prochain, je retourne une nouvelle fois au stade assister à un grand concert de fou.
Un grand concert de fou parce qu'en outre, le stade en question, c'est tout simplement notre cher Stade de France.
Capacité 80 000 personnes. Selon l'emplacement, la grandeur de la scène de l'artiste, la capacité des spectateurs pour un concert pourra aller jusqu'à 60 000 personnes.
Alors avec autant de personnes et autant de billets vendus, autant que le spectacle en vaille la peine.
Et jusqu'ici, au bout de 4 concerts, je pense que le spectacle en vaut réellement la peine.
Alors, certes, une place de concert au Stade de France demande un effort financier un peu plus important que si nous allions à la salle de zénith du coin, mais l'investissement en vaut la chandelle, vraiment.
  • Imaginez la liesse qui règne aux abords du stade avant chaque spectacle : 60 000 personnes qui vont et viennent le sourire béat et les yeux qui pétillent. Car oui, aux abords du Stade de France avant un grand concert, les 60 000 qui gravitent autour du stade ont cette douce sensation de vivre pendant une soirée (voire davantage car chaque spectacle laisse une impression de satisfaction intense qui peut durer plusieurs jours) dans le monde des Bisounours. Oui, pendant cette soirée, les gens sourient sans arrêt, ils chantent, crient sans se soucier de l'image qu'ils peuvent donner puisque de toute manière tout le monde fait pareil. Il y a en a aussi beaucoup qui sont habillés comme leur idole, il y en a qui poussent même énormément la ressemblance avec maquillage, accessoires à outrance.

  • L'entrée dans le Stade et la découverte de la scène est à chaque fois époustouflante. Le Stade grouille, les spectateurs sont surexcités alors même que la scène est encore vide et que chaque technicien s'affaire à mettre en place instruments, à régler les sons. D'autant plus qu'une et même deux premières parties sont toujours là pour te mettre une ambiance de feu. J'ai rarement été à ma place aux premières parties sauf lorsque nous avons entendu David Guetta jouait de ses platines alors que nous étions en train de croquer notre sandwich à l'extérieur avant d'aller se trémousser sur Rihanna. Non mais tu y crois aux deux filles qui ont manqué le début de David pour 2 sandwiches ?
  • La Ola. Dans des zéniths, il arrive qu'il y en ait mais il n'empêche que je suis comme une gamine à chaque fois lorsqu'il s'agit de se lever, de parler fort et d'observer ce flot de Ola dans ce stade.
  • Les faux départs. "Les voilà", "hiii, c'est elle". Et non, pas encore. Et comme ça, tu es encore plus impatient.
  • Lady Gaga, j'ai cru m'évanouir tellement c'était grandiose : debout sur un canasson avec les watts qui décoiffent (mise en scène risquée : combien se sont imaginés alors un cheval qui se mettrait au galop ?). 
  • Muse, magie absolue, je les attendais depuis si longtemps, je les avais manqués à leur premier concert en 2010.
  • Pendant toute la durée du spectacle, on ne cesse de s’émerveiller de la mise en scène, des jeux de lumière. Comme dans une salle de spectacle me direz-vous, mais je ne sais pas, c’est ce trop-plein de gens aussi qui fait que c’est grandiose, exceptionnel. En plus de la scène, la vision de tous ces gens ébahis est également magnifique. Aussi, parce qu’on se dit que 60 000 personnes heureux tous en même temps à ce moment précis, c’est tout de même rare, on l’apprécie d’autant plus.

Je ne sais si mon récit vous donnerait envie d’aller assister à un concert dans un stade.
Il n’empêche qu’aujourd’hui, je préfère bien plus me rendre à Paris plutôt que de me cantonner aux spectacles du zénith de Caen.
Déjà, parce que Lady Gaga ne se déplacera pas de sitôt à Caen. Idem pour U2, Rihanna, Muse ou Roger Waters, il va s’en dire.
Mais aussi parce que j’ai retenté l’expérience l’année dernière. Les Cranberries passaient à Caen. Génial. Le groupe de mes années ado et tous ces tubes formidables.
Sauf que Dolorès et ses musiciens se sont contentés d’enchaîner leurs tubes et basta. Ah si, Dolorès a du se changer trois fois en 1 heure 30 et peut-être dire 2 ou 3 fois « j’aime la France ». Très cliché, très déjà-vu, très terne. La magie des Cranberries n’existait plus. Et le zénith m’a laissé un bien triste souvenir. J’ai eu l’impression d’avoir fait deux heures aller-retour de trajet pour être confortablement installée dans un siège à regarder un concert. Comme à la maison lorsqu’on est dans son canapé en train de regarder un concert sur grand écran.
Alors, certes, je retournerai dans ces petites salles plus intimistes mais pour entendre des artistes plus à texte, du type Bénabar, Zazie ou Amy Mac Donald que j’ai adorés voir dans des salles plus petites.
Mais il n’empêche que le Stade de France reste un lieu de spectacle magique, tellement magique qu’il m’aura fait déplacer pas moins de trois fois cette année. Samedi prochain nous irons certainement au dernier concert de 2013 là-bas voir performer le grand Roger Waters, membre fondateur de Pink Floyd.
Ah oui et j’oubliais : c’est aussi une belle occasion pour nous Provinciaux de profiter de la Capitale le temps d’un week-end bien sympathique ;-)

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