dimanche 1 septembre 2013

Leur donne-t-on trop ?

Quinze jours de vacances sur la Costa Daurada.
Comme chacun, nous attendions ces vacances d’été avec tant d’impatience : une année bien chargée, une météo bien pourrie jusqu’à fin juin et beaucoup de fatigue accumulée.
Le vendredi soir où nous étions en vacances, nous prenions aussitôt la route pour retrouver une bien jolie maison louée pour quinze jours en Catalogne.
Seize heures de route avec deux jeunes enfants. Mais un trajet de nuit sur une grande partie : ce fut parfait, les enfants se sont beaucoup moins lassés du coup et nous avons presque évité le « quand est qu’on arrive ? ».
Ces 15 jours ont été presque que parfaits.
Sauf que.
Sauf que notre aîné de 6 ans s’est montré très différent pendant ces vacances. Et différent du mauvais côté. Différent dans le sens exécrable.
Si vous saviez comme ça me fait mal d’écrire ce mot mais oui, je dois me rendre à l’évidence : mon fils a été très exécrable pendant ces quinze jours de vacances d‘été si attendues.
Exécrable comme rarement on l’a vu.
Exécrable parce qu’il répondait sans arrêt, qu’il nous défiait, qu’il ne nous laissait pas une minute à nous, tranquilles, non, il fallait sans arrêt qu’il dise des choses sans intérêt, qu’il répète les choses.
Était-ce pour montrer qu’il était là ? Je n’en sais rien.
Était-ce parce qu’il serait encore jaloux de sa petite sœur de 2 ans ? Je n’en sais rien.
Est-ce parce qu’il est grand temps que l’école reprenne, qu’il commence enfin son année de CP parce qu’il commençait sérieux à s’ennuyer en Grande Section ? Je n’en sais rien.
Aujourd’hui, je n’en sais rien.
NE PAS SAVOIR.
C’est un peu le pire, non ? Depuis notre retour, je me pose beaucoup de questions. Sans doute trop mais il n’empêche que ce comportement anormal doit bien avoir un sens.
Un sens que je n’ai pas encore trouvé.
Et ne pas savoir fait que je me dis aussi que peut-être nous leur donnons trop.
On se faisait une joie de pouvoir partir tous les quatre et de pouvoir leur offrir quinze jours de dépaysement à l’étranger.
Certes, notre fils n’a que 6 ans mais son comportement a été tel que si nous étions finalement restés chez nous, son comportement n’aurait pas pu être pire.
J’ai déjà entendu des proches parler de l’ingratitude des enfants.
L’ingratitude a pris tout son sens ces quinze derniers jours.
Une ingratitude qui fait que nous allons certainement revoir notre façon de partir en vacances.
Jusque là, je ne comprenais pas les personnes qui partaient au soleil l’hiver en laissant les enfants chez les grands parents et qui restaient chez eux l‘été avec les enfants sans leur faire découvrir d‘autres environnements alors qu‘eux-mêmes se permettent de partir à côté. Je ne comprenais pas non plus les personnes qui partaient au club et qui se séparaient toute la journée de leurs enfants en les laissant au mini-club puis les récupérer le soir.
Mais je comprends que la relation parents/enfants est compliquée, je dois comprendre qu’il y a des bas comme en ce moment, et qu’il y aura des hauts, certainement plus tard.
Et je dois comprendre qu’il soit normal d’être déçue aujourd’hui. S’il s’agit effectivement d’une période basse.
Je l’espère en tout cas.
Et vous, des périodes d’ingratitude comme celle-là, vous en connaissez ? Vous en avez connu ?
Vous faites comment pour vos vacances en famille ?

Edit : ce billet a été d'abord publié vendredi dernier sur le webzine So Busy Girls . Des commentaires et réponses ont déjà été publiés chez So Busy à ce sujet. Il faut comprendre qu'en devenant parent, notre vie change, qu'elle change avec de bons côtés et des moins bons. Les vacances changent aussi avec des enfants, c'est le "jeu". Alors, à nous parents de nous accorder des moments bien à nous - quitte à laisser quelque temps les enfants chez Papy Mamie ou chez Tata - et d'autres, rien que pour nos enfants. Des vacances dans des établissements remplis de plein de compatriotes mais aux activités multiples pour les enfants, il faudra sans doute qu'on y passe ;-)
 Belle rentrée à tous ! 
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