Que de choses à mettre sur le papier, tant d'émotions qui se sont confondues : ce dimanche, c'était mon premier trail, le Trail de la Communauté Urbaine de Cherbourg, un trail que je n'aurais pas osé imaginer faire il y a de ça quelques mois.
Et puis ce déclic, certainement à l'automne dernier où participer pour la première fois aux Foulées de Cherbourg et les terminer avec un temps plutôt honorable, a fait que finalement je me suis dis un beau matin en voyant un encart dans la presse locale : "Pourquoi pas!". Pourquoi pas! On se le dit tous certainement souvent pour nous encourager mais ce jour là, je me souviens m'être dit "pourquoi pas" en pensant aussi que ce serait quand même, une nouvelle fois, un bel exploit, moi qui ai eu longtemps un rapport au sport ambigu.
A croire que l'idée a trotté dans ma tête, les fêtes de fin d'année se sont passées et avec janvier et ses bonnes résolutions, j'avais décidé d'aller courir au moins une fois par semaine, pour gagner en régularité et améliorer mon temps de course. Il m'arrivait jusqu'alors d'être trois semaines sans courir, chose qui devrait m'arriver beaucoup moins désormais : quand tu attrapes le virus de la course pour de bon, il ne te lâche plus vraiment paraît-il. En janvier, je décide donc en plus de mon cardio et zumba hebdomadaires, d'aller courir au moins une fois par semaine. J'ai tenu bon, je suis devenue régulière, j'ai augmenté mon temps de course et j'ai même vu certaines semaines courir deux fois alors que les semaines n'étaient pas pour autant allégées.
Mais voilà, la machine était lancée. Le 16 mars s'est rapproché. Mon frère avec qui j'allais participer à ce trail me demandait d'ailleurs quelquefois si je le faisais bien ce trail. Oui frérot, tu sais, je ne suis pas du genre à lâcher l'affaire en général, tu me connais.
Ce 16 mars est arrivé, la météo était extraordinaire et la deuxième édition du Trail de la Communauté Urbaine de Cherbourg était parfaitement organisée par l'Association Running Cherbourg. Tout le monde était heureux d'être là, rien que cela et de voir tous ces gens souriants et heureux, ça vaut son pesant d'or.
Le 30 km partait à 9h, le 12,2 km est parti à 10h15. J'ai vu mon géant de frère partir loin devant, "tant pis, j'y vais à mon rythme". On a commencé tout doux, à courir un peu plus d'un kilomètre sur du plat, puis semi-plat avant de commencer les choses sérieuses avec un parcours à zigzaguer entre les montées, les descentes qui te cassent bien ton rythme, ce à quatre, à cinq reprises avant d'arriver dans les "chemins" à proprement dit, pas si boueux (merci la météo - ou pas - de ces derniers jours qui a fait que les chemins n'étaient pas boueux mais seulement "terreux mous").
Je fais rapidement une petite erreur de parcours en partant sur la droite alors qu'il fallait entrer dans une petite forêt sur la gauche. Disons que ça descendait sur la droite, j'y croyais :-D
Je pars dans la forêt, les chemins sont à l'ombre, tiens, il y a un peu plus de boue. Et il y a un arbre tombé aussi, hop, je saute, mais je me vautre un peu car le tronc glissait, c'est pas grave, je ris, ça me rappelle quand on était gamin et qu'on en avait rien à faire de tomber et de se salir.
On continue sur un rythme de croisière même si je me concentrais très bien sur ma respiration pour prendre tout ce qu'il y avait à prendre dans les moments un peu plus compliqués.
Ah oui, entre temps, l'appli Nike Plus a une nouvelle fois buggé en m'annoncant que j'avais déjà fait 8km alors qu'on devait en être à 4. Tsssss.
Je commence à avoir vraiment chaud, il faisait un peu froid sur le port à 10h alors j'ai pas osé les manches courtes, j'ai même pris mes gants, on apprend de ces erreurs mais exit les gants à mi-parcours, hop on les enfile dans les manches longues que je remonte un peu, ça va déjà un peu mieux (psychologiquement, on fait avec ce qu'on a sous la main).
On est un peu plus seule aussi au fil de la course, les coureurs se démarquent et puis il y a ceux qui restent près de toi, qui sont un peu plus dans ton rythme. On finit une montée, un bénévole nous attend là-haut et nous dit "hop, on descend à gauche" : cool, un long escalier en bois qui descend à pic dans une semi-vallée, je souris, cool, ça va faire du bien ! En descendant, on croisait des gens qui remontaient, ils avaient l'air un peu mal, je me disais que c'était les coureurs du 30km, sauf que mon long escalier qui descendait, remontait de la même manière en face et que là-haut, nous attendait une dame qui nous mettait un coup de stabilo sur le dossard pour prouver que oui, oui, nous avions réalisé ce test des escaliers en bois qui montent et qui descendent, on était donc repartis de l'autre sens et il fallait continuer de sourire car une photographe nous attendait pour nous shooter un par un lorsqu'on renouvelait ce test des escaliers en bois ! Alors j'ai souri et j'étais repartie. Avant les escaliers, j'avais eu un vilain point de côté, soit à environ 9km. Le coup des escaliers m'a ramassé ce point de côté bizarrement.
On repart, on passe sur les hauteurs de Cherbourg-Octeville toujours dans les chemins, la vue surplombe la rade, la vue est dégagée, c'est superbe et ça motive ! On remonte encore un peu, c'est un peu dur quand même et le point de côté revient. J'appuie dessus (je ne sais absolument pas ce qu'il faut faire pour les points de côté, j'en ai eu très rarement), j'inspire et j'expire encore plus, j'ai quand même drôlement mal. Alors, je pense à autre chose, que "c'est joli par ici", qu'"on arrive bientôt dis donc", et "mon frérot, il trouve ça un peu dur aussi ?".
Et puis, il y a de plus en plus de bénévoles, parce qu'on retrouve de plus en plus les routes passantes, et les encouragements qui vont avec : "allez, c'est bientôt fini", "bravo, c'est super". Ces encouragements qui te donnent des ailes, tu es sur du plat, tu accélères un peu plus, oui, tu vas y arriver, ce trail auquel tu as osé participer et que tu rêves de terminer. Tiens, on est presque dans le centre-ville, la case départ et donc l'arrivée est bientôt là, en parcourant les petites rues, la distance paraît plus courte qu'une longue ligne droite bizarrement. Une dernière traversée dans le parc et là, ça y est, on te dit qu'il ne te reste plus que quelques mètres, tu commences à sourire tout le temps, tu es tellement heureux, je suis tellement heureuse ! J'arrive à moins de deux cent-mètres de l'arrivée, j'accélère encore plus, et là, il y a mon frérot qui a terminé, qui est souriant, qui est heureux et certainement heureux aussi de me voir terminer ce trail heureuse, à fond les ballons. Encore une photographe, quatre au total je crois sur le parcours, le sourire est moins difficile à arborer cette fois-ci, ça y est, tu y es "Bravo", "Félicitations", "Vous l'avez fait".
Le 30 km partait à 9h, le 12,2 km est parti à 10h15. J'ai vu mon géant de frère partir loin devant, "tant pis, j'y vais à mon rythme". On a commencé tout doux, à courir un peu plus d'un kilomètre sur du plat, puis semi-plat avant de commencer les choses sérieuses avec un parcours à zigzaguer entre les montées, les descentes qui te cassent bien ton rythme, ce à quatre, à cinq reprises avant d'arriver dans les "chemins" à proprement dit, pas si boueux (merci la météo - ou pas - de ces derniers jours qui a fait que les chemins n'étaient pas boueux mais seulement "terreux mous").
Je fais rapidement une petite erreur de parcours en partant sur la droite alors qu'il fallait entrer dans une petite forêt sur la gauche. Disons que ça descendait sur la droite, j'y croyais :-D
Je pars dans la forêt, les chemins sont à l'ombre, tiens, il y a un peu plus de boue. Et il y a un arbre tombé aussi, hop, je saute, mais je me vautre un peu car le tronc glissait, c'est pas grave, je ris, ça me rappelle quand on était gamin et qu'on en avait rien à faire de tomber et de se salir.
On continue sur un rythme de croisière même si je me concentrais très bien sur ma respiration pour prendre tout ce qu'il y avait à prendre dans les moments un peu plus compliqués.
Ah oui, entre temps, l'appli Nike Plus a une nouvelle fois buggé en m'annoncant que j'avais déjà fait 8km alors qu'on devait en être à 4. Tsssss.
Je commence à avoir vraiment chaud, il faisait un peu froid sur le port à 10h alors j'ai pas osé les manches courtes, j'ai même pris mes gants, on apprend de ces erreurs mais exit les gants à mi-parcours, hop on les enfile dans les manches longues que je remonte un peu, ça va déjà un peu mieux (psychologiquement, on fait avec ce qu'on a sous la main).
On est un peu plus seule aussi au fil de la course, les coureurs se démarquent et puis il y a ceux qui restent près de toi, qui sont un peu plus dans ton rythme. On finit une montée, un bénévole nous attend là-haut et nous dit "hop, on descend à gauche" : cool, un long escalier en bois qui descend à pic dans une semi-vallée, je souris, cool, ça va faire du bien ! En descendant, on croisait des gens qui remontaient, ils avaient l'air un peu mal, je me disais que c'était les coureurs du 30km, sauf que mon long escalier qui descendait, remontait de la même manière en face et que là-haut, nous attendait une dame qui nous mettait un coup de stabilo sur le dossard pour prouver que oui, oui, nous avions réalisé ce test des escaliers en bois qui montent et qui descendent, on était donc repartis de l'autre sens et il fallait continuer de sourire car une photographe nous attendait pour nous shooter un par un lorsqu'on renouvelait ce test des escaliers en bois ! Alors j'ai souri et j'étais repartie. Avant les escaliers, j'avais eu un vilain point de côté, soit à environ 9km. Le coup des escaliers m'a ramassé ce point de côté bizarrement.
On repart, on passe sur les hauteurs de Cherbourg-Octeville toujours dans les chemins, la vue surplombe la rade, la vue est dégagée, c'est superbe et ça motive ! On remonte encore un peu, c'est un peu dur quand même et le point de côté revient. J'appuie dessus (je ne sais absolument pas ce qu'il faut faire pour les points de côté, j'en ai eu très rarement), j'inspire et j'expire encore plus, j'ai quand même drôlement mal. Alors, je pense à autre chose, que "c'est joli par ici", qu'"on arrive bientôt dis donc", et "mon frérot, il trouve ça un peu dur aussi ?".
Et puis, il y a de plus en plus de bénévoles, parce qu'on retrouve de plus en plus les routes passantes, et les encouragements qui vont avec : "allez, c'est bientôt fini", "bravo, c'est super". Ces encouragements qui te donnent des ailes, tu es sur du plat, tu accélères un peu plus, oui, tu vas y arriver, ce trail auquel tu as osé participer et que tu rêves de terminer. Tiens, on est presque dans le centre-ville, la case départ et donc l'arrivée est bientôt là, en parcourant les petites rues, la distance paraît plus courte qu'une longue ligne droite bizarrement. Une dernière traversée dans le parc et là, ça y est, on te dit qu'il ne te reste plus que quelques mètres, tu commences à sourire tout le temps, tu es tellement heureux, je suis tellement heureuse ! J'arrive à moins de deux cent-mètres de l'arrivée, j'accélère encore plus, et là, il y a mon frérot qui a terminé, qui est souriant, qui est heureux et certainement heureux aussi de me voir terminer ce trail heureuse, à fond les ballons. Encore une photographe, quatre au total je crois sur le parcours, le sourire est moins difficile à arborer cette fois-ci, ça y est, tu y es "Bravo", "Félicitations", "Vous l'avez fait".
Oui, ça, je l'ai fait, je suis tellement heureuse et fière. 12.2km en 1h23, je n'en espérais pas tant. Mes jambes flagellaient à l'arrivée mais on était tellement heureux, on s'est ravitaillés (je n'ai jamais autant apprécié un jus de pomme je crois), on a pris des prospectus pour des prochaines courses en Normandie, on a pris des photos, je suis retournée manger des quartiers d'orange et puis on est repartis conquis. Conquis et persuadés qu'on refera ce trail, qu'on refera d'autres courses, qu'on s'arrêtera de courir que par la force des choses.
Il y a 6 mois, les premières Foulées, aujourd'hui, un trail, et dans 6 mois ?
Courir donne des ailes, sachez-le !