Prendre le temps. C'est dommage, aujourd'hui, on le prend de moins en moins le temps. Moins de temps pour profiter des choses simples parce que notre vie sociale fait que toujours il faut se dépêcher, il faut se dépêcher le matin de préparer les enfants et de les déposer chez la nounou, il faut se dépêcher de rendre tel ou tel projet en heure et en temps car vite, ça presse, le temps, c'est de l'argent, il faut se dépêcher de rentrer le soir pour faire les devoirs, faire la cuisine et tout un tas d'autres choses que ce serait dommage de remettre au lendemain.
La semaine est trop souvent, si ce n'est toujours, une course contre la montre ("course contre la montre", expression que je hais à un point +++ d'où certainement le fait que je n'ai pas de montre, simplement parce qu'au moins, en apparence, je ne suis pas esclave du temps).
Et puis alors, dans le milieu de la semaine dernière, cette proposition : "et si on allait à la mer ce week-end ?". Mais oui, une météo très favorable était prévue et même sans cette météo, j'ai eu cette envie subite d'aller à la mer et d'avoir cette possibilité de lâcher prise très vite.
Car aller à la mer et qui plus est à la maison de la plage, c'est la décompression assurée. Une fois la voiture garée, les valises descendues, ça y est, on sent la mer, on retrouve les odeurs chaleureuses et rassurantes de la maison qui est le point de ralliement de toute la famille l'été, on entend le bruit des vagues, là, juste derrière la dune.
Monter en haut de la dune et aller voir où en était la mer : ce fut notre occupation principale ce week-end.
Il y avait une forte marée, coefficient 107 le dimanche, et on ne se lassait pas d'aller vérifier la mer.
Dimanche, 9 heures, une plage et des dunes désertes, terrains de jeux extraordinaires pour le jogging matinal.
Ce week-end, on a simplement pris le temps de vivre et même si ce n'était qu'un jour, une nuit, on se souviendra longtemps de ce week-end tellement parfait.