Wow !
Que dire.
Tellement de choses.
Ou plutôt, tellement de choses se sont ressenties sur ce parcours trail de 24 km de la 28ème édition des Sentiers de La Hague, des choses sur lesquelles il n'est pas si facile de mettre des mots en fin de compte.
7h15 dimanche matin... |
C'est la première fois que je m'attaquais à cette distance sur un trail, et que je m'attaquais à cette distance tout court d'ailleurs : ma plus longue distance à ce jour ayant été les 3 x 21.1km des semi-marathons du Val de Saire, de Barcelone et de Paris.
L'inscription pouvant se faire sur place, j'ai décidé de ma participation sur le tard, j'ai hésité (je me suis posée encore des tas de questions inutiles (et tiens, la claclaque qui remet un peu en place)) et puis il faut dire que beaucoup de choses allaient dans le sens où je serai finalement de la partie : des conditions météo annoncées parfaites, les trois jours d'avant à se reposer, la bonne idée d'avoir posé sa journée de lundi pour s'en remettre si jamais ça ne passait pas,...
Alors, go ! Fini de discutailler, on y va, un point, c'est tout !
Ce trail de 24 km annonçait un dénivelé de 550 mètres. Pour les novices, cela signifie, point de vue difficulté, qu'il faut ajouter 1 kilomètre à la course pour chaque 100 mètres grimpés. Je vous laisse faire le calcul... C'est en cela qu'un parcours trail est très différent d'un parcours de course à pied classique, ce premier est bien plus technique, et donc plus difficile...
En vrac, ce que j'ai aimé et ce que j'ai éventuellement moins aimé :
J'ai aimé :
- Le parcours : mais oui, "Les Sentiers de la Hague" ! On ne peut rêver mieux comme terrain de jeux, ça monte beaucoup, ça descend beaucoup moins (on a un peu toujours cette impression en tout cas), on traverse des sous-bois ombragés, feuillus, très verts, remplis de gadoue pour certains (les chaussures et chaussettes en ressortiront marrons jusqu'aux chevilles à deux reprises) et surtout, régulièrement, on a la mer en toile de fond, ça sent la mer, et ça, c'est presque mieux qu'un carré de chocolat du ravito pour te redonner une vraie bouffée d'oxygène.
ça grimpe ! |
- Le premier ravitaillement après 1h15 de course, soit à 12 kilomètres. On s'arrête deux petites minutes, on boit de la menthe, de la grenadine, mange des abricots secs, du chocolat et on repart. J'ai la frite, on est à mi-parcours, les sensations sont bien là, qu'est qu'on est bien.
- Le 14ème kilomètre. La grosse surprise du parcours : mon mari est là avec fiston, je suis contente et je suis fière de lui dire que j'en suis à 14 et que tout va bien. Je m'arrête un peu, on marche vite tous ensemble, on discute et hop, je repars : on va entrer sur le sentier des douaniers qui longe la mer, c'est le moment du parcours que j'attendais avec impatience tellement le paysage qui s'offre à nous est magnifique : des sentiers rocailleux à flanc de petites falaises qui plongent dans la mer.
- Le monsieur en tee-shirt jaune. Ben oui, c'est bête mais on prend des repères sur une course, et qui plus est lorsque tu prévois de courir pendant environ trois heures (et puis que tu sais pas trop ce qui t'attend). Avec ce monsieur, on s'est doublé, on s'est rattrapé au départ et puis finalement, il est resté devant moi, à environ 200 mètres jusqu'à la fin de la course. Et jusqu'à la fin de la course, c'était un peu mon baromètre, quand il allait un peu moins vite dans cette côte, j'allais un peu moins vite, quand il redécollait, je redécollais, et ainsi de suite.
Ce que j'ai moins aimé :
- Le sentier des douaniers. Oui, pourtant je l'attendais cette portion du parcours mais c'était sans compter sur les randonneurs qui étaient nombreux à avoir répondu présents aux marches que proposaient également les organisateurs des Sentiers de La Hague. Pendant quelques 6 kilomètres, il a fallu composer avec les marcheurs sur ces sentiers escarpés et ce n'était franchement pas très confortable. Mon point fort : je souffle comme un cheval quand je cours, les randonneurs n'avaient donc aucun mal à entendre qu'il y avait un truc pas normal qui se pointait derrière eux et qu'il fallait mieux qu'ils se garent vite fait.
- Les douleurs inconnues. En se lançant sur cette nouvelle distance, je ne savais pas à quoi m'attendre c'est certain et j'ai découvert de nouveaux maux, notamment des douleurs sous le pied gauche à partir du kilomètre 18 (genre, j'avais l'impression de courir sur la caillasse nu-pieds) ou bien une crampe dans ce même pied au kilomètre 22...
J'en oublie certainement, tellement de sensations pour cette nouvelle étape franchie dans le trail.
Quelle préparation pour cette nouvelle étape ?
J'ai la chance de vivre dans un coin presque jamais plat : le Cotentin, ce sont des montées et des descentes à tous les chemins, ce sont des dunes, ce sont des plages, tous ces terrains variés qui font qu'on a la chance de se préparer sur des parcours diversifiés, une diversification idéale pour sa préparation physique.
Jusqu'alors, je n'avais osé m'attaquer qu'à des distances de 15 kilomètres lors de courses trail officielles. Souvenez-vous, ma première course trail officielle s'était faite à Cherbourg, puis un trail bien boueux et glissant, et un peu montant, suffisamment pour te fatiguer les jambes près de chez moi. Et c'est en participant une nouvelle fois à ce dernier trail le 1er mai dernier que l'idée a germé dans ma tête : un an après, je bouclais ce trail en 18 minutes de mieux par rapport à l'année d'avant (1h25 en 2015 contre 1h43 en 2014), j'avais encore une bonne tête et la pêche en fin de course alors pourquoi ne pas essayer plus loin ? On essaie, on verra si tes deux à trois entraînements hebdomadaires peuvent suffire ou s'il faudra que tu augmentes la cadence pour la Barjo, le trail le plus "barge" de Normandie qui a lieu les 20&21 juin prochains.
Et le régime alimentaire ?
J'aime manger et j'aime boire aussi. Il n'y a rien de plus convivial que de raconter sa journée autour d'un bon verre de vin. Mais bien sûr, j'essaie aussi de faire attention à ce que j'ingurgite. Pas seulement les jours précédents une course, mais tout au long de l'année. On achète fruits et légumes de saison, des féculents complets, je fais mon pain plus souvent aussi avec des farines plus riches nutritionnellement,.. J'avais déjà un peu parlé de tout ça par ici.
Conclusion de ce premier 24 km
Une nouvelle étape franchie qui te laisse beaucoup dans les nuages. C'était franchement bien, les cinq derniers kilomètres n'ont pas été une partie de rigolade mais encore une fois le parcours était très motivant, il faisait beau, il y avait beaucoup de monde et j'allais réussir à le terminer ce trail au dénivelé costaud !
Merci à tous les organisateurs et les bénévoles des Sentiers de La Hague qui ont contribué largement au succès de cette 28ème édition et au plaisir de revenir l'année prochaine.
Merci à tous les organisateurs et les bénévoles des Sentiers de La Hague qui ont contribué largement au succès de cette 28ème édition et au plaisir de revenir l'année prochaine.
C'est donc avec un temps de 2h49mn et 53 secondes que je franchissais la ligne d'arrivée de ces 24.75 kilomètres.
à J+1, j'ai su me lever correctement de mon lit, les jambes sont un peu lourdes, les bonnes courbatures me rappellent que les cuisses ont vraiment bien bossé, de même que les abdos et comme toujours après une course, j'ai ce sourire niais qui va me suivre pendant quelques jours...
Bref, on s'y recolle le 21 juin prochain !
Elle est pas belle la vue ? |