Fallait-il être "barjo" pour s'attaquer à 27 kilomètres sur les hauteurs du Cap de La Hague ?
La Barjo, késako ?
La Barjo est une série de courses trails qui ont lieu dans La Hague, endroit se prêtant particulièrement aux trails avec ses nombreuses falaises escarpées, ses landes et le dénivelé qui va avec.
Samedi soir, la 6ème édition de la Barjo fut inaugurée par une Nocturne de 15 km.
Puis vinrent les courses successives du dimanche :
- La 100 km dont les participants s’élançaient à 5h du matin depuis Barneville-Carteret, Côte ouest Cotentin, pour rejoindre le même point d'arrivée commun à toutes les courses : Beaumont-Hague (Certains de ces participants avaient aussi participé à la course nocturne moins de 12h auparavant = Le Défi des Grands Barjos)
- La 50 km qui partait d'Urville-Nacqueville à 9h (dont certains participants avaient aussi participé à la Nocturne = Défi des Barjos)
- La 27km qui partait de Port Racine, le plus petit port de France, à 13h
- La 15km qui partait de Beaumont-Hague à 15h
Le profil de course du 27 km, c'était ça :
En résumé, vous avez l'info du dénivelé positif : 741 m. C'est loin d'être anodin, niveau difficulté, on dit qu'il faut ajouter 1 km à la course pour chaque 100 mètres grimpés pour avoir son équivalent en course à pied sur du plat.
Peut-être faut-il être "fou", "fêlé", "barjo", comme entendu plusieurs fois avant le Jour J.
Peut-être effectivement.
Mais c'était surtout l'opportunité de pratiquer le trail dans un endroit très magnifique : Le Cap de La Hague.
J'y ai grandi, je manque d'objectivité certes mais attendez de voir les quelques photos prises au moment du départ notamment : La Hague, c'est ce mélange de couleurs très caractéristique de la région, ces mélanges de bleus, de verts, d'ocres qui font qu'on compare souvent La Hague à l'Irlande ou l'Ecosse. Si vous avez l'habitude de lire ce blog, vous vous souviendrez des quelques billets que j'ai pu écrire et illustrer sur la région, je pense par exemple à celui-ci.
En résumé, vous avez l'info du dénivelé positif : 741 m. C'est loin d'être anodin, niveau difficulté, on dit qu'il faut ajouter 1 km à la course pour chaque 100 mètres grimpés pour avoir son équivalent en course à pied sur du plat.
Et puis, sans être un crack en données trail, on voit bien sur le graphique que jusqu'au kilomètre 9, on devrait s'en sortir et qu'ensuite les choses sérieuses vont commencer jusqu'au final qui en fera souffrir plus d'un.
Pourquoi le choix d'une telle course ?
Peut-être faut-il être "fou", "fêlé", "barjo", comme entendu plusieurs fois avant le Jour J.
Peut-être effectivement.
Mais c'était surtout l'opportunité de pratiquer le trail dans un endroit très magnifique : Le Cap de La Hague.
J'y ai grandi, je manque d'objectivité certes mais attendez de voir les quelques photos prises au moment du départ notamment : La Hague, c'est ce mélange de couleurs très caractéristique de la région, ces mélanges de bleus, de verts, d'ocres qui font qu'on compare souvent La Hague à l'Irlande ou l'Ecosse. Si vous avez l'habitude de lire ce blog, vous vous souviendrez des quelques billets que j'ai pu écrire et illustrer sur la région, je pense par exemple à celui-ci.
Et puis, en dehors des paysages, c'était un beau défi que je me lançais : je n'allais pas faire un nouveau 15km trail comme j'ai un peu plus l'habitude de courir, non, cette fois-ci, on monte d'un cran et on attaque la distance juste au-dessus.
Je ne me suis pas inscrite six mois à l'avance cependant, je voulais être confortée dans l'idée qu'un tel défi serait à ma portée, jauger ma préparation aussi et c'est après avoir participé aux 24 km des Sentiers de la Hague un mois plus tôt que je décidais de m'inscrire finalement pour cette Barjo.
Départ donné à 13h, on s'élance dans la bonne humeur, nous sommes au coude à coude pendant à peu près 2 kilomètres, on marche au départ dans les sentiers étroits où nous sommes à la file et c'est en 30 mn que je parcoure les 4 premiers kilomètres (en temps normal, il me faut un peu plus de 20 mn).
La préparation et les jours précédant la course
Après avoir enchaîné deux semi-marathons en fin d'hiver, m'être accordée une vraie pause de trois semaines niveau course à pied au début du printemps, il fallait que j'essaie de revenir doucement mais sûrement sur les sentiers. J'ai repris progressivement en courant 2 à 3 fois la semaine, dont une sortie longue de minimum 15 km en fin de semaine. J'ai participé à un premier trail officiel de 15 km début mai qui s'est révélé très concluant, et puis aux Sentiers de La Hague ensuite. J'ai tâché d'intégrer des séances où j'accélérais un peu plus, où j'osais aussi fractionner de temps en temps (mais j'aime pas franchement les fractionnés).
Et puis arrivent les jours précédant la course. Je m'étais dit que je ne ferai pas de folie (pas de vin, pas trop de grosse bouffe aux qualités nutritionnelles douteuses) et que je dormirai plus qu'à l'accoutumée. Et puis j'ai badigeonné inlassablement mes pieds de crème au karité NOK pour les renforcer, ce n'est pas un détail, c'est super important, j'avais souffert de mes pieds lors de mon 24 km, on validera donc ou pas la crème NOK en fin de Barjo.
Alors, peut-être qu'avec ces derniers jours, il s'agissait surtout de se rassurer avec tout ça, que de toute manière, c'est joué un peu d'avance aussi, mais toujours est-il qu'il m'a semblé prendre le départ de la Barjo de façon plus sereine : on se rassure aussi comme on peut.
Alors, peut-être qu'avec ces derniers jours, il s'agissait surtout de se rassurer avec tout ça, que de toute manière, c'est joué un peu d'avance aussi, mais toujours est-il qu'il m'a semblé prendre le départ de la Barjo de façon plus sereine : on se rassure aussi comme on peut.
L'équipement
Bien m'en a pris que de lire le règlement à J-6 : effectivement, il manquait un certain nombre de choses à ma tenue que je voulais assez minimaliste, la météo annoncée était clémente, je ne voulais pas m’encombrer. Sauf qu'une lampe frontale, une couverture de survie, un sifflet, un gobelet et un litre de liquide minimum étaient obligatoires. Ma ceinture avec mes deux petits bidons sera finalement un peu juste. Vive internet pour la commande de presque dernière minute du dimanche soir tard pour tâcher de dormir sereinement désormais.
Et donc, comment s'est passé ce trail qualifié de "trail le plus barge de Normandie" ?
Nous étions 553 coureurs pour le 27 km. Les organisateurs limitent le nombre de participants pour que la course reste un vrai moment de plaisir et parce que la Barjo emprunte des sentiers protégés, trésors de l'environnement, qu'il faut savoir préserver.
Au total, ce sont 1750 coureurs qui allaient arpenter La Hague en moins de 24 heures, un nombre encore gérable par les organisateurs même si on ne doute pas du temps, du dévouement qu'il a fallu aux organisateurs pour que tout se passe du mieux qu'il soit.
Au total, ce sont 1750 coureurs qui allaient arpenter La Hague en moins de 24 heures, un nombre encore gérable par les organisateurs même si on ne doute pas du temps, du dévouement qu'il a fallu aux organisateurs pour que tout se passe du mieux qu'il soit.
Départ donné à 13h, on s'élance dans la bonne humeur, nous sommes au coude à coude pendant à peu près 2 kilomètres, on marche au départ dans les sentiers étroits où nous sommes à la file et c'est en 30 mn que je parcoure les 4 premiers kilomètres (en temps normal, il me faut un peu plus de 20 mn).
Ensuite, c'est parti, on se retrouve sur le sentier littoral qui ira jusqu'à Goury, bout du monde célèbre pour son joli phare qu'on verra de loin depuis le sentier des douaniers.
On est un peu plus dans le dur, les montées se font plus successives mais le paysage est si beau qu'on oublie qu'on est en train de réaliser un sacré challenge. On y est, autant profiter du moment le plus possible. On s'est notamment retrouvés en haut de cette lande, à proximité du Nez de Jobourg, avant Herqueville, on était seuls, du moins je l'étais à ce moment, on faisait attention où on mettait les pieds car le sentier était très petit, la place tout juste d'une seule basket et les ajoncs qui nous piquaient les jambes mais juste en face, juste en bas, on avait le grand bleu de cette mer qui nous éblouissait, qui nous aurait presque donné le tournis, le soleil y reflétait et c'était comme si nous étions au cœur de toute cette nature splendide (pardon, je m'éloigne, mais je vous assure qu'on fait véritablement abstraction de tout dans ces moments là).
On était donc juché tout là-haut, il a donc fallu redescendre à un moment, et puis on est remonté, et ainsi de suite...
Dernier ravitaillement au km 20 et cette fois-ci, on attaque la dernière partie : LA PARTIE DE LA FOLIE.
Allez, sept petits kilomètres, sept petits kilomètres qui paraîtront très grands mais au bout, une immense satisfaction, alors prêt, partez !
Alors on continue, inlassablement, je regarde ma montre, déjà 2h45 de course. Oui, "déjà", je n'aurais pas trop cru écrire cela mais finalement, elle a passé vite cette course, c'était varié, on a vu des coureurs différents selon les moments, on a vu différents bénévoles, différents supporters, rien n'était semblable, pas même le paysage, pas même la lumière.
Je retrouve un élan à un moment, je vais plutôt vite dans ce petit chemin, on me laisse passer (parce que, souvenez-vous, je vous racontais il y a peu que je soufflais comme un cheval...). Mais alors, au bout de cet étroit chemin, on ne l'a pas vu arriver cette grosse difficulté : une descente très à pic, à même la poussière, les caillasses et quelques touffes d'herbes, tellement à pic que des pompiers étaient postés à au moins deux points différents pour récupérer ceux qui dégringoleraient. Ce fut ma plus grosse difficulté, je n'ai jamais été à l'aise dans des descentes et ça m'a clairement toujours fait peur car tu as intérêt à bien maîtriser ta posture, à bien penser tes pas, sinon, une fois que tu glisses, ce sera compliqué de reprendre pieds ! On l'a donc descendu trèèèès doucement cette pente, on a regardé où c'était mieux de passer, plutôt à gauche, à droite, selon les appuis qu'on pouvait rencontrer et puis on est beaucoup resté concentré (même devant les pompiers).
Et puis OUF, on est en bas, j'ai peut-être mis cinq bonnes minutes à descendre, difficile d'estimer. Je suis en bas, on attaque aussitôt une grosse pente sur route mais alors qu'est-ce que je m'en fiche désormais ! On continue à pied, comme tout le monde, ça monte fort, le trail c'est ça aussi, c'est de la marche de temps en temps : que tu coures à petits pas dans une montée ou que tu la montes à grandes enjambées à pied, tu iras à la même vitesse de toute manière.
Et puis on bifurque dans un chemin à droite, il remonte légèrement direction la mer, je recours et là, BAM, la tête la première dans les herbes fraîchement désherbées, une pierre était cachée sous les herbes, tu ne lèves plus les pieds aussi haut qu'au départ. Je me relève aussitôt, il y a longtemps que tu ne t'étais pas rétamée comme ça mais franchement au km 22/23 de cette Barjo, ça de plus ou de moins, maintenant, au point où tu en es...
A Goury, kilomètre 8, c'est donc là que les choses vraiment sérieuses vont commencer. C'est progressif, on a déjà des bonnes côtes mais ça passe bien.
Il fait très beau et chaud. J'entends des coureurs se plaindre de la chaleur à plusieurs reprises, je craignais un peu cela, surtout en partant à 13h, mais finalement, il y a une bonne brise qui fait que cette chaleur est plutôt supportable pour ma part.
Le premier ravitaillement tarde un peu, il arrivera au kilomètre 13.
Environ deux kilomètres avant, je pioche une première fois dans mes réserves solides, histoire d'éviter le coup de mou et de laisser le temps au corps d'assimiler ce que je viens de lui donner.
C'est le moment de sortir la lampe frontale : au détour de cette lande, on bifurque sur la gauche et on descend dans la terre, le "tunnel des allemands" est là, un long tunnel très sombre, assez flippant, la lampe n'était effectivement pas de trop.
Le ravitaillement quelques mètres plus loin, 2/3 bonnes minutes de pause : Perrier, bananes au chocolat fondu, Tuc (meilleur apport d'énergie en trail) et j'en profite pour m'asperger de flotte qui se trouvait là dans une grande bassine agricole mais reconvertie pour l'occasion. Il en faut peu aux traileurs pour faire leur bonheur !
On repart, on n'est pas encore à la moitié du parcours, ça ne fait qu'1h30 que tu es partie, rappelle-toi que tu comptes +/- 4 heures pour terminer cette Barjo alors go, go, go, pas la peine de regarder plus la montre.
Environ deux kilomètres avant, je pioche une première fois dans mes réserves solides, histoire d'éviter le coup de mou et de laisser le temps au corps d'assimiler ce que je viens de lui donner.
C'est le moment de sortir la lampe frontale : au détour de cette lande, on bifurque sur la gauche et on descend dans la terre, le "tunnel des allemands" est là, un long tunnel très sombre, assez flippant, la lampe n'était effectivement pas de trop.
Le ravitaillement quelques mètres plus loin, 2/3 bonnes minutes de pause : Perrier, bananes au chocolat fondu, Tuc (meilleur apport d'énergie en trail) et j'en profite pour m'asperger de flotte qui se trouvait là dans une grande bassine agricole mais reconvertie pour l'occasion. Il en faut peu aux traileurs pour faire leur bonheur !
On repart, on n'est pas encore à la moitié du parcours, ça ne fait qu'1h30 que tu es partie, rappelle-toi que tu comptes +/- 4 heures pour terminer cette Barjo alors go, go, go, pas la peine de regarder plus la montre.
On était donc juché tout là-haut, il a donc fallu redescendre à un moment, et puis on est remonté, et ainsi de suite...
Dernier ravitaillement au km 20 et cette fois-ci, on attaque la dernière partie : LA PARTIE DE LA FOLIE.
Crédit photo : page Facebook La Barjo |
Allez, sept petits kilomètres, sept petits kilomètres qui paraîtront très grands mais au bout, une immense satisfaction, alors prêt, partez !
Alors on continue, inlassablement, je regarde ma montre, déjà 2h45 de course. Oui, "déjà", je n'aurais pas trop cru écrire cela mais finalement, elle a passé vite cette course, c'était varié, on a vu des coureurs différents selon les moments, on a vu différents bénévoles, différents supporters, rien n'était semblable, pas même le paysage, pas même la lumière.
Je retrouve un élan à un moment, je vais plutôt vite dans ce petit chemin, on me laisse passer (parce que, souvenez-vous, je vous racontais il y a peu que je soufflais comme un cheval...). Mais alors, au bout de cet étroit chemin, on ne l'a pas vu arriver cette grosse difficulté : une descente très à pic, à même la poussière, les caillasses et quelques touffes d'herbes, tellement à pic que des pompiers étaient postés à au moins deux points différents pour récupérer ceux qui dégringoleraient. Ce fut ma plus grosse difficulté, je n'ai jamais été à l'aise dans des descentes et ça m'a clairement toujours fait peur car tu as intérêt à bien maîtriser ta posture, à bien penser tes pas, sinon, une fois que tu glisses, ce sera compliqué de reprendre pieds ! On l'a donc descendu trèèèès doucement cette pente, on a regardé où c'était mieux de passer, plutôt à gauche, à droite, selon les appuis qu'on pouvait rencontrer et puis on est beaucoup resté concentré (même devant les pompiers).
Voilà, voilà, voilà : "viens, on va s'éclater !" Crédit Photo : page Facebook La Barjo |
Et puis on bifurque dans un chemin à droite, il remonte légèrement direction la mer, je recours et là, BAM, la tête la première dans les herbes fraîchement désherbées, une pierre était cachée sous les herbes, tu ne lèves plus les pieds aussi haut qu'au départ. Je me relève aussitôt, il y a longtemps que tu ne t'étais pas rétamée comme ça mais franchement au km 22/23 de cette Barjo, ça de plus ou de moins, maintenant, au point où tu en es...
Les derniers kilomètres commencent à être compliqués, tu regardes d'ailleurs bien plus loin à l'horizon, tu essaies d'apercevoir Beaumont-Hague pour voir si tu te rapproches de l'arrivée. Une immense montée, la dernière grosse montée qui sera la pire montée du parcours, toutes impressions confondues : un supporter me dira que chaque coureur montait à pied, y compris ceux du 15km qui nous ont déjà doublés pour certains, les coureurs du 15 km plutôt frais comme des gardons par rapport aux coureurs du 27, du 50 et du 100 km qui se retrouvent et se confondent sur ces derniers kilomètres du parcours. On finit la montée, on essaie de repartir en courant, c'est dur, on marche de nouveau, on redémarre la course dans ce champ en pente descendante avant de pénétrer dans la forêt, de la boue, des flaques, on est à l'ombre, ça fait du bien et on sent qu'on se rapproche de Beaumont parce que les supporters se font plus nombreux. Et puis mon mari, au détour d'un petit chemin, gros regain d'oxygène, il m'accompagne pour ce dernier kilomètre et demi, on marche, je recours, je remarche, il part et 800 mètres avant l'arrivée, je finirai tout en courant, en courant plutôt vite malgré les émotions qui commencent à submerger, j'ai envie de pleurer mais me retiens vite car la respiration ne doit pas se faire la malle.
Et puis le tournant, et puis la grande arche. Tu y es dans ce bourg de Beaumont que t'as jamais trop aimé (c'est plutôt laid), dans ce bourg si animé aujourd'hui, dans ce bourg enfin joli.
Il est 16h36 ce 21 juin 2015, tu es devenue officiellement Barjo et punaise, qu'est-ce que t'es fière.
Les heures d'après
Le trail, c'est pas du yoga, ne compte pas dessus pour être hyper zen et relaxée ensuite. Je croyais faire un gros dodo, j'étais plutôt surexcitée, l'euphorie de la course n'étant pas retombée loin de là : bonjour les trois heures de sommeil !
Des courbatures en fin de journée le lendemain, notamment aux bras et abdos. Les jambes sont un peu lourdes mais finalement, elles ont l'air de bien s'en tirer (merci Weleda et son huile d'arnica magique) (et donc verdict : la crème NOK doit être exceptionnelle, je n'ai pas eu mal aux pieds !)
Après une journée au bureau, une soirée à s'occuper des enfants, c'est très rincée que je répondais au téléphone à ma tata en milieu de soirée, ma tata qui voulait savoir si je venais par chez elle faire le semi-marathon samedi prochain. "écoute tata, je te rappelle mercredi ou jeudi, hein". C'est juste que là, je veux seulement dormir et ne plus penser à rien.
La nuit dernière j'ai de nouveau dormi comme un bébé, je remonte les marches du bureau deux par deux en courant et ce midi, j'ai cliqué sur "inscription" pour le Semi-Marathon des Vikings.
Une occasion de revoir tata, une occasion de reprendre ma revanche sur un premier semi qui avait été assez douloureux (mais tellement génial).
Recommencer encore, repartir sur les routes plutôt vite, c'est sans doute ça être barjo en fin de compte.
Il est 16h36 ce 21 juin 2015, tu es devenue officiellement Barjo et punaise, qu'est-ce que t'es fière.
Les heures d'après
Le trail, c'est pas du yoga, ne compte pas dessus pour être hyper zen et relaxée ensuite. Je croyais faire un gros dodo, j'étais plutôt surexcitée, l'euphorie de la course n'étant pas retombée loin de là : bonjour les trois heures de sommeil !
Des courbatures en fin de journée le lendemain, notamment aux bras et abdos. Les jambes sont un peu lourdes mais finalement, elles ont l'air de bien s'en tirer (merci Weleda et son huile d'arnica magique) (et donc verdict : la crème NOK doit être exceptionnelle, je n'ai pas eu mal aux pieds !)
Après une journée au bureau, une soirée à s'occuper des enfants, c'est très rincée que je répondais au téléphone à ma tata en milieu de soirée, ma tata qui voulait savoir si je venais par chez elle faire le semi-marathon samedi prochain. "écoute tata, je te rappelle mercredi ou jeudi, hein". C'est juste que là, je veux seulement dormir et ne plus penser à rien.
La nuit dernière j'ai de nouveau dormi comme un bébé, je remonte les marches du bureau deux par deux en courant et ce midi, j'ai cliqué sur "inscription" pour le Semi-Marathon des Vikings.
Une occasion de revoir tata, une occasion de reprendre ma revanche sur un premier semi qui avait été assez douloureux (mais tellement génial).
Recommencer encore, repartir sur les routes plutôt vite, c'est sans doute ça être barjo en fin de compte.