Organisée par l'UC Bricquebec Cyclisme, cette manifestation plutôt réputée du Cotentin, propose des courses VTT, trails et marches. Avec au choix plusieurs distances possibles.
Cette année, je savais que j'enquillerais de nouveau sur le trail de 20km le dimanche matin. Ce que je savais moins, c'est que je participerais aussi au 16km en nocturne le vendredi soir.
Certes, cela me ferait un bel entrainement avant l'Odyssée du Tue-Vaques quinze jours plus tard, mais cela serait la première fois que j'encaisserais autant de kilomètres en si peu de temps de récupération.
Le côté malin de l'organisation était judicieux aussi : tu participes à deux courses, une le vendredi, une autre le dimanche : tu bénéficies d'une petite remise sur le tarif global.
Enfin, le dernier facteur qui a déclenché l'inscription au trail nocturne du vendredi fut Anne qui me confirmait que "oui avec David, il nous dit bien le nocturne !". Allez, ni une, ni deux, on s'inscrit, c'est quand même plus sympa de rejoindre les copains et ne pas partir une nouvelle fois en solo.
- Le trail nocturne de 16 km
Il y a deux ans, j'avais couru mon premier nocturne. Et je n'avais pas récidivé. Avec du recul, je n'avais pas trop apprécié de ne rien avoir à regarder en fait, autour de soi j'entends, le paysage qui défile au fil de la course, les changements de lumière. Courir de nuit implique aussi d'être encore plus concentrée, d'être bien vigilant aux racines ou autres pierres qui dépassent et qui pourraient te faire chuter la tête la première (pardon Anne, j'avoue, j'ai pensé à toi).
Ce vendredi 9 septembre, départ donné à 20h45. Une demie-heure à courir entre chien et loup, et puis très vite, l'obscurité quasi complète, la lune n'avait qu'un petit quartier à nous montrer cette nuit là. J'allumerais la frontale environ 20 minutes après le départ de la course et c'était parti pour un peu plus d'une heure avec des sens décuplés, beaucoup plus en éveil : on ne voit rien à part cette lumière blanche en face de nous et les autres petites lueurs des coureurs qu'on peut apercevoir un peu plus devant, il va sans dire que notre ouïe, et même notre odorat, seront bien sollicités.
La mise en route n'est pas la plus aisée : j'ai du mal à trouver mon souffle, me dit aussi que la fatigue accumulée de la semaine n'aide pas, la première montée à 3 kilomètres où je m'arrête, continue en marche rapide et décide de boire un peu pour tâcher de retrouver un peu d'entrain et de vigilance.
Nous quittons les coureurs du 9 km aux alentours de 5/6 kilomètres et finalement, je crois que c'est à partir de ce moment que je rentre dans ma course et profite comme jamais.
On ne voit pas les montées, je trouve ça super, on les monte sans broncher du coup et ça passe comme une lettre à la Poste. Et puis les descentes, youhou, mais c'est que je m'éclate trop dans les descentes et me laisse aller comme jamais, je ne suis pas sur la proue d'un bateau mais me sens comme la reine du monde dans les descentes ! On retrouve des chemins plus larges, et puis à plusieurs reprises, on s'engouffre aussi dans des sentiers plus étroits dans la forêt.
Pendant mon parcours, j'étais toujours à proximité de deux hommes en jaune, ils auront été mes repères et c'est aussi rassurant de savoir qu'il y a du monde pas très loin si nécessaire.
Je vois passer une chauve-souris, certainement d'autres passeront ensuite mais je ne veux pas nécessairement me focaliser sur ce détail ;)
J'entendrais aussi une bestiole partir dans un champ au détour d'un virage, une vache ou autre chose de plus sauvage, je ne le saurais pas.
Je m'arrête à manger un Tuc (les Tuc en trail c'est la vie) (et pas seulement en trail d'ailleurs), deux pruneaux, une menthe à l'eau au ravito du onzième kilomètre et c'est reparti ! Je me sens super bien et suis super heureuse d'avoir finalement laissé mon apéro au frigo et d'être venue m'activer par ici en pleine nuit. Je reconnais enfin la voie verte, celle qui nous ramènera à l'ancienne gare d'où nous avons pris le départ. J'entends le haut-parleur au loin, aperçois les lumières de Bricquebec qui s'élèvent dans la nuit, de plus en plus proches. Le dernier kilomètre, on y voit de mieux en mieux, on accélère beaucoup et je suis super heureuse ! 1h28 pour 15,50km. Les sourires des copains à l'arrivée, des papotages et à défaut de bière (le seul alcool que je n'aime pas), un café un peu pauvret mais malgré tout savouré en regardant les larges sourires des uns et des autres, des participants des trails, des vététistes ou encore des marcheurs qui arrivent encore avec parcimonie. On est restés plus d'une heure, avec Anne, David & Co, à savourer simplement le plaisir d'être là, le plaisir de repenser à cette belle course où on s'est tous éclatés à l'unanimité.
- Le trail de 20km du dimanche matin
36 heures plus tard. Remettre ça. Une très petite nuit entre vendredi et samedi et un samedi à se reposer plus ou moins en journée (déjeuner au MacDo avec deux enfants surexcités, on peut appeler ça du repos ?). Cependant, une grosse nuit réparatrice de huit heures entre le samedi et le dimanche et il n'en fallait pas plus pour me remettre d'aplomb. Un bon petit déjeuner et direction Les Randos du Donjon, acte II.
Départ donné à 9h30. Je m'échauffe quelques minutes avant et échange quelques mots avec Yannick et Valentin que je retrouve souvent sur les courses du coin. Valentin était sur le 16 km aussi, on ne sait pas trop à quoi s'attendre avec ces 20km par dessus.
Nous ne sommes pas si nombreux sur la ligne de départ (une quarantaine ?) mais c'est tout aussi sympathique aussi, des têtes qu'on voit et revoit sur les autres courses du coin.
On nous transmet quelques règles de sécurité, le départ est donné et nous suivons un quad qui nous ouvre le chemin sur deux kilomètres, ensuite, à nous l'aventure !
Le parcours est différent de celui de l'an passé et personnellement j'ai préféré celui de 2016, moins monotone car moins de passage sur voie verte. Cette année, on traversera d'abord ce que j'appelle des sentiers "grands boulevards". Pas de difficultés spécifiques, on se met en jambes tranquillement.
On retrouve quelques belles descentes du même genre que celles du vendredi sauf que cette fois-ci, on s'éclate encore de plus belle en regardant aussi autour de soi. Au km 7, on entre dans le premier sous-bois, le premier terrain plus gras d'autant plus qu'il a pas mal plus la veille en soirée. Je rattrape un coureur qui m'avoue avoir du mal aujourd'hui, on discute un peu et lui redit qu'effectivement une course ne fait pas l'autre et on a beau être préparé, on ne sait jamais à quoi s'attendre sur une course concernant ses sensations. "Allez, tâche au moins de profiter du paysage et les conditions météo sont quand même idéales !". Je repars et le retrouverai lors d'un petit arrêt au ravito du km 12. On ne change pas une équipe qui gagne : un Tuc, une menthe à l'eau, deux dattes et hop, dernière partie !
On entre de suite dans la forêt avec 2/3 kilomètres à s'éclater dans les petits sentiers. On rejoint quelques vététistes aussi et on se plaît à en doubler certains facilement qui peinent un peu plus dans les zones beaucoup plus boueuses. Km 15, on ressort de la forêt et retrouvons la monotonie de la voie verte sur 2 kilomètres. On déroule, on accélère un peu vu qu'il n'y a pas de difficultés majeures ici et puis on retrouve cette longue grosse montée avant de revenir sur Bricquebec, une montée qu'on gravit normalement avant de redescendre vers la ville. Bientôt l'arrivée et Fiston que je suis surprise de voir si tôt, et mon mari et ma petite fille juste après. Il reste 500 mètres, mon mari m'indique que je ne dois pas tourner ici mais bien continuer et contourner le stade. Ce ne seront pas 20 kilomètres mais 18,5 au final, pour 1h48 de course. Des jambes qui n'ont étonnamment pas flanché malgré cette accumulation de kilomètres en trente-six heures. Je ne savais pas ce que ça donnerait, c'est passé et je dois avouer que c'est bien encourageant pour la suite des événements à venir.
J'ai adoré cette double participation aux Randos du Donjon, j'ai savouré chaque course. Le balisage était extra, les bénévoles aux points de croisement toujours sympathiques et bienveillants : grand bravo pour cette organisation de maître qui demande énormément de travail.
Nous ne sommes pas si nombreux sur la ligne de départ (une quarantaine ?) mais c'est tout aussi sympathique aussi, des têtes qu'on voit et revoit sur les autres courses du coin.
On nous transmet quelques règles de sécurité, le départ est donné et nous suivons un quad qui nous ouvre le chemin sur deux kilomètres, ensuite, à nous l'aventure !
Le parcours est différent de celui de l'an passé et personnellement j'ai préféré celui de 2016, moins monotone car moins de passage sur voie verte. Cette année, on traversera d'abord ce que j'appelle des sentiers "grands boulevards". Pas de difficultés spécifiques, on se met en jambes tranquillement.
On retrouve quelques belles descentes du même genre que celles du vendredi sauf que cette fois-ci, on s'éclate encore de plus belle en regardant aussi autour de soi. Au km 7, on entre dans le premier sous-bois, le premier terrain plus gras d'autant plus qu'il a pas mal plus la veille en soirée. Je rattrape un coureur qui m'avoue avoir du mal aujourd'hui, on discute un peu et lui redit qu'effectivement une course ne fait pas l'autre et on a beau être préparé, on ne sait jamais à quoi s'attendre sur une course concernant ses sensations. "Allez, tâche au moins de profiter du paysage et les conditions météo sont quand même idéales !". Je repars et le retrouverai lors d'un petit arrêt au ravito du km 12. On ne change pas une équipe qui gagne : un Tuc, une menthe à l'eau, deux dattes et hop, dernière partie !
On entre de suite dans la forêt avec 2/3 kilomètres à s'éclater dans les petits sentiers. On rejoint quelques vététistes aussi et on se plaît à en doubler certains facilement qui peinent un peu plus dans les zones beaucoup plus boueuses. Km 15, on ressort de la forêt et retrouvons la monotonie de la voie verte sur 2 kilomètres. On déroule, on accélère un peu vu qu'il n'y a pas de difficultés majeures ici et puis on retrouve cette longue grosse montée avant de revenir sur Bricquebec, une montée qu'on gravit normalement avant de redescendre vers la ville. Bientôt l'arrivée et Fiston que je suis surprise de voir si tôt, et mon mari et ma petite fille juste après. Il reste 500 mètres, mon mari m'indique que je ne dois pas tourner ici mais bien continuer et contourner le stade. Ce ne seront pas 20 kilomètres mais 18,5 au final, pour 1h48 de course. Des jambes qui n'ont étonnamment pas flanché malgré cette accumulation de kilomètres en trente-six heures. Je ne savais pas ce que ça donnerait, c'est passé et je dois avouer que c'est bien encourageant pour la suite des événements à venir.
J'ai adoré cette double participation aux Randos du Donjon, j'ai savouré chaque course. Le balisage était extra, les bénévoles aux points de croisement toujours sympathiques et bienveillants : grand bravo pour cette organisation de maître qui demande énormément de travail.
Bravo l'UCB, bravo Bricquebec, merci pour ce joli week-end et vive le sport qui donne et redonne le sourire à tous !
Prochain article à suivre : mes objectifs d'automne bien amorcés grâce à Polar France...!
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