Hier soir, encore plus que toutes ces fois où une maman ou un papa se remettent en question quant à l'éducation de ses enfants, hier soir, plus que ces autres fois, je me suis sentie vidée et impuissante.
Oui, forcément, c'était déjà un peu arrivé avant : le stress du boulot, un quotidien à 100 à l'heure, la fatigue qui s'accumule, on ne peut pas toujours être au top et on en est bien conscient.
Mais hier soir, je n'ai pas compris. Pas compris pourquoi notre fils de 5 ans ne cesse de pleurer et de hurler lorsqu'on lui demande simplement de mettre son pyjama ou de venir prendre la douche.
Il pleure parce qu'il préférerait mettre son pyjama dans le salon ou prendre un bain plutôt qu'une douche. Il pleure parce que j'ai le sentiment qu'il voudra de toute manière aller contre ce que diront ses parents.
Et cette opposition, je la vis un peu mal tout de même.
Ce doit certainement être un passage obligé dans la vie d'un enfant, du moins je l'espère.
Mais avec une maman bien trop perfectionniste, effectivement, à la longue, ça peut devenir assez difficile à vivre.
Se remettre en question, je le fais sûrement bien trop souvent. Toujours à se demander de quelle manière, nous pourrions être encore plus heureux.
Alors, hier soir, m'est revenue l'idée qu'il manquait peut-être quelque chose à mon fils. Je me suis demandé où ça ne collait pas. Et ce matin, avant de le réveiller, je le regardais dormir et j'ai pensé à ces parents à qui les enfants échappent et me suis dis que cela devait être particulièrement horrible de se réveiller un matin et de voir son petit garçon devenu un ado délinquant en marge de la société.
Oui, je me pose trop de questions.
Un enfant de 5 ans qui s'oppose, c'est sans doute très normal mais n'empêche que tu te sens tout de même désarmée lorsque tu ne détiens plus les rennes du schmilblick.
L'éducation n'est pas une mince affaire et tout ne roule pas nécessairement comme sur des roulettes.
Comme la vie n'est pas un long fleuve tranquille, éduquer son enfant est un travail de longue haleine qui implique qu'il y ait des embûches sur le parcours.
Il faut seulement accepter que certaines choses puissent nous échapper totalement sans pour autant perdre le contrôle de la situation.
C'est seulement cette limite qu'il faudra savoir appréhender pour ne pas voir les choses déborder.