Cet ouvrage, je le place au même rang que Les Cerfs-Volants de Kaboul ou Mille Soleils Splendides de Khaled Hosseini, L'Ombre du Vent de Carlos Luis Zafon, Je l'aimais d'Anna Gavalda (dont le film figure aussi dans mon top ten) ou encore Les Déferlantes de Claudie Gallay.
Purge vous absorbe dès les premières pages. L'histoire n'est pas banale avec une intrigue qui nous ramène tout d'abord en Estonie en 1992, soit un an après leur indépendance, un an après que l'Union Soviétique ait éclaté et rendu ainsi la liberté à ces trois pays baltes que sont l'Estonie, la Lettonie et la Lituanie.
En lisant Purge, nous sommes tour à tour plongés en 1992 où nous suivons l'histoire d'Aliide, vieille femme estonienne, qui retrouve un matin une jeune fille, Zara, dans un état lamentable, recroquevillée dans son jardin. En 1992, nous serons témoins de cette prise de contact entre Aliide et Zara.
On reviendra aussi en 1991, d'abord à Vladivostok où les origines de Zara seront quelque peu dépeintes, puis à Berlin où nous serons témoins du calvaire de Zara tombée dans un piège de proxénètes.
Au fil du roman, ce sont ces trois époques qui se télescoperont, ces trois époques dont nous comprendrons petit à petit les histoires lorsque nous serons replongés tour à tour en 1936, 1940, 1948 ou encore 1980. Des années où nous retrouverons Aliide, mais aussi Ingel sa soeur, Hans ou Martin.
Purge, avec ces flashbacks, peut surprendre d'un premier abord, peut faire qu'on ait l'impression de s'y perdre un peu. Sauf que ces retours en arrière ou en avant, ne sont jamais anodins, ces récits à une date donnée vous font avancer un peu plus dans le roman et font que vous ne voulez jamais poser votre livre.
Purge, c'est une histoire plutôt difficile et on ne lit pas Purge comme on lirait un Amélie Nothomb ou un Guillaume Musso.
Mais Purge, c'est une histoire à lire impérativement parce que vous ne ressortirez pas le même après avoir lu pareille histoire.